Peut-être avez-vous déjà visionné la vidéo que j'ai réalisée pour présenter les Mind maps : "Procédé mnémotechnique n°6 : les Mind maps".
Si c'est le cas, vous avez sûrement réfléchi (au moins deux minutes) aux quelques questions "plus facile à dire qu'à faire" que je pose à la fin :
– Est-on obligé de dessiner ?
– Peut-on écrire des phrases entières sur une branche ?
– Doit-on reprendre nécessairement le plan du prof ?
– Comment dépasser "l'effet brouillon" ?
– Comment gérer l'espace nécessaire ?
– A quel point aller dans le détail (ou la synthèse) ?
– Comment choisir les bons mots-clés ?
Hier, Tom a rédigé un long commentaire sur Youtube pour répondre à mes différentes questions. Et il a très gentiment accepté que je vous les communique ici :
Utilisant cette technique depuis longtemps j'ai un avis tranché sur les questions posées à la fin de la vidéo :
1. Dessiner : OUI. La mind map me sert avant tout à mémoriser les connexions entre des symboles (quelque chose qui a une signification riche mais qui peut être évoqué simplement). Pour ma part je ne fais que des dessins accompagnés d'un mot-clé ou d'une formule. Ainsi, la mind map peut plus facilement être captée par l'ensemble du champ de vision (c'est quand même son but), alors que si l'on y met que du texte, il est impossible de visualiser la carte dans son ensemble.
2. Phrases entières : NON. Pour ça, faites une synthèse. Le but de la mind map n'est pas d'apprendre votre cours, mais de comprendre l'architecture du savoir et de pouvoir le visualiser dans sa globalité.
3. Plan du prof : NON, je conseille même de ne pas y penser quand vous faites votre mind map. C'est vous qui devez reconstruire une vision d'ensemble du cours qui vous parle sur base des "briques de base" que vous avez apprises. De plus, un plan de cours est créé pour permettre un apprentissage pas à pas (il casse toutes les connexions entre les informations et les organise de la plus simple à la plus complexe). En recréant votre propre architecture, vous vous appropriez le savoir "en tant que tel".
4. Effet brouillon : C'est véritablement la clé ! Au début votre mind map ne ressemblera à rien du tout… et cela ne fera que prouver votre propre confusion face à la matière, c'est une étape à accepter et à surpasser (en réfléchissant intensément sur votre mind map et à la mannière d'agencer toutes les informations) qui vous amènera à véritablement comprendre votre cours.
5. Gérer l'espace : Refaites simplement plusieurs brouillons comme dit plus haut, à la fin vous finirez par trouvez vous-même l'organisation idéale. Pour ma part je prends souvent des feuilles A3, ça permet de se lâcher sans trop de contrainte. 😉
6. Détails : Ne vous focalisez pas sur les détails, ce n'est pas le but d'une mind-map. Leur but est de comprendre les interconnexions entre les informations, pas leur signification détaillée (pour ça, faites une synthèse).
7. Mots-clés :C'est difficile à expliquer mais les bon mots clés sont ceux qui ont la signification la plus riche dans votre cerveau et qui, lorsque vous les évoquez, déclenchent en vous une multitude d'idées, d'images, de concepts etc… Ca doit être des mots riches en sens pour vous. De cette façon votre mind map connectera ensemble non pas des idées floues et incomprises, mais des amas conceptuels.
En bonus, voici comment je m'y prends en général pour étudier un cours :
1. lecture, découverte du cours + prise de notes (je fais déjà des brouillons de mind map pour cerner la structure du cours).
2. faire des exercices (très important), ça permet de directement projeter l'information dans un cadre concret. Souvent, les ambiguïtés disparaissent et le véritable sens de l'information est révélé.
3. relecture des points mal compris ou encore flous jusqu'à ce qu'ils soient bien intégrés. (il m'est souvent utile dans ces cas là d'aller prospecter d'autres sources afin de faire converger toutes les faces de la pièce, il suffit parfois de tomber sur un exemple auquel votre cours ne fait pas allusion pour "saisir" l'information).
4. il est temps de faire une mind map !
5. je fais une synthèse du cours, puis je la traduis en flash cards afin de disposer de "matériel" pour réactiver facilement mon savoir quand j'en ai besoin. Typiquement 1 carte par concept, formule ou définition.
6. une fois tout cela fait, vous avez normalement déjà bien intégré votre cours sans avoir jamais "bloqué", les concepts ont été apprivoisés et il ne reste plus qu'à réactiver fréquemment tout ça : flash cards, mind maps et exercices.
Merci infiniment à Tom pour tous ces bons conseils bien détaillés !
Et vous, vous en pensez quoi ?
Découvrez ici les 6 procédés mnémotechniques que je présente en vidéo :
Bonsoir,
Cela semble très bien fonctionner. Je pense que c'est vraiment l'utilisation la plus pertinente des mind-map. Personnellement, j'utilise les mind-maps pour avoir une vision d'ensemble du cours en disposant toutes les données sur le recto d'une feuille. Mais je me rends compte que ce n'est pas optimisé pour visualiser et mémoriser les liens entre les informations…
Maxime