Vous avez d’excellents arguments pour justifier votre manque d’attention en cours.
Vous savez pourtant quels avantages aurait pour vous le fait d’être attentif.
Vous avez compris ce qu’être attentif veut dire et pourquoi c’est souvent compliqué de l’être.
Définir votre profil pédagogique vous a permis de mieux cerner vos difficultés, et peut-être de commencer à envisager une voie possible de progression.
Voici maintenant les 6 conseils que je vous propose de suivre pour améliorer votre attention en cours, et même votre concentration au travail d’une manière générale :
1) Surtout, laissez tomber les bonnes résolutions !
« Demain, c’est promis, je m’y mets », « je jure d’être attentif à partir de maintenant », « c’est décidé ». Stop !
Le problème des bonnes résolutions, c’est qu’elles sont vagues, non cadrées dans le temps, en général peu motivées et surtout, sans plan d’action concret. On se motive sur le moment, mais dès qu’on se confronte de nouveau à ses démons (la tentation, la flemme…), on replonge…et on ne trouve même pas cela si grave que ça. On verra plus tard, quand on sera plus motivé.
Ce qui nous conduit à mon deuxième conseil : trouvez quelles sont vos motivations à changer.
2) Trouvez quelles sont vos motivations
Pourquoi voulez-vous être plus attentif en cours ou plus concentré quand vous travaillez ?
Pour donner au prof « ce qu’il veut » ? Pour faire plaisir à vos parents ? Parce qu’il le faut ? Et pourquoi le faudrait-il ? J’ai listé ici toutes les « bonnes » raisons de ne pas être attentif. Y aurait-il des raisons plus nombreuses et plus pertinentes qui démontreraient le contraire ?
En réalité, il n’y en a qu’une, elle vous est personnelle et elle répond à cette unique question : quel est votre projet ?
Chaque fois qu’il accuse une baisse de régime dans son travail, un étudiant m’a dit qu’il prenait quelques minutes pour repenser à son projet professionnel.
Il veut être ingénieur dans le domaine informatique.
Il a découvert en début d’année un site internet (www.jobteaser.com), qui met en ligne des vidéos d’ingénieurs en poste qui présentent très concrètement leur métier au quotidien. Il a ainsi trouvé quelques témoignages de professionnels qui le motivent tout particulièrement : la passion qu’ils expriment et le métier qu’ils décrivent correspondent tout à fait à ses aspirations.
Quelques minutes suffisent pour lui remettre son projet en tête et lui redonner l’argument imparable : je sais quel est mon objectif et je vais me donner les moyens pour l’atteindre.
Parfois, des motivations moins profondes peuvent néanmoins être efficaces : avoir son bac ou son UV, passer dans l’année supérieure, avoir une bonne note…
Mais plus votre projet sera défini, plus il constituera un moteur puissant pour vous aider à maintenir votre motivation sur la durée. Trouver sa motivation est donc déterminant pour vous confronter à votre flemme, une baisse de confiance en vous ou votre propension à tout remettre à demain (voir ici le la chronique du livre Comment ne pas tout remettre au lendemain).
Vous savez pourquoi vous voulez être attentif ? Appréhendons maintenant ensemble les obstacles que vous allez rencontrer sur votre route :
3) Examinez quels sont vos obstacles
Ceux-là, nous les avons déjà énumérés et commentés ici. Il s’agit de la flemme, la fatigue, les difficultés de compréhension, les mauvais enseignants, les mauvais contenus de cours, les tentations extérieures… Je ne limite pas la liste, je vous fais confiance pour ajouter de nouveaux obstacles à ceux que j’ai déjà énumérés.
Et maintenant ?
Mauvaise nouvelle, il va d’abord falloir faire avec une chose terrible qui nous insupporte tous : la frustration.
Certains obstacles ne dépendent pas de vous : un prof qui ne vous convient pas, un cours dont le contenu ne vous intéresse pas ou un emploi du temps qui fait que vous n’êtes pas au mieux de votre forme (le matin, entre midi et 14h ou le vendredi soir…).
Mais il y a également, et vous en conviendrez, de nombreux obstacles dont le passage dépend, lui, largement de vous et de votre volonté à changer. Et le plus souvent, vous savez parfaitement que vous n’avez besoin de personne pour vous indiquer le chemin à suivre :
4) Trouvez vous-mêmes les moyens de contourner les difficultés
Vous êtes fatigué ? Adoptez un rythme de sommeil qui correspond davantage à votre rythme biologique. N’acceptez pas toutes les propositions de sortie qui vous sont faites. Organisez votre emploi du temps pour sortir une fois le samedi soir et vous coucher à une heure raisonnable en semaine. Que de bons conseils qui ont fait leurs preuves !
Si vous sentez que malgré un projet défini, beaucoup de motivation et le fait d’être convaincu par mes arguments infaillibles, vous ne parvenez pas à vous raisonner, c’est sûrement que vos sorties et votre difficultés à réguler votre sommeil ont d’autres causes plus profondes. Je consacrerai un article spécifique à cette question dans la partie « Trouver sa motivation ».
Vous avez la flemme ou le contenu du cours ne vous intéresse pas ? Définissez précisément votre projet et vos objectifs. Là aussi, je vous proposerai un accompagnement spécifique dans un autre article.
Vous êtes tenté de discuter avec vos voisins ou vous n’entendez pas le professeur quand il parle, voire vous ne voyez pas correctement tout ce qui est écrit au tableau ? Choisissez avec sagesse l’emplacement dans la salle qui vous paraitra le plus approprié pour favoriser votre concentration : loin des fenêtres ou du radiateur (ça distrait ou ça endort…), loin de vos meilleurs amis avec lesquels vous serez tentés de discuter, proche du tableau pour suivre les explications de l’enseignant et avoir une bonne visibilité du tableau. Pour certains cours, avoir le privilège de choisir sa place nécessite d’arriver parmi les premiers (à vous de faire les efforts pour).
Vous êtes maintenant assis au premier rang, vous faites un effort immense pour écouter votre enseignant, vous êtes bien reposé, et pourtant, vous décrochez au bout de dix minutes…
5) Inspirez-vous des techniques qui ont fait leurs preuves
Abordons ce qui constitue selon moi les deux causes d’inattention les plus difficiles à appréhender : l’incompréhension et le désintérêt pour le contenu du cours.
Vous ne trouvez aucun intérêt au cours : le cours ne sert à rien, on ne fait aucun lien entre son contenu et le métier auquel vous souhaitez vous former.
Je crois qu’il faut accepter comme un fait que certains cours n’ont pas pour objectif direct de vous former à un métier ou de vous amener à intégrer des informations qui vous seront directement « utiles » pour l’avenir. Je ne dis pas que c’est normal ni que c’est souhaitable. Dans certains cas, c’est dû au fait que vous ne comprendrez que plus tard son intérêt. Et il faut tout de même que vous fassiez un minimum confiance à l’équipe enseignante qui a conçu les programmes.
Malheureusement, il reste des cours ou des parties de cours (et ce ne sont pas toujours ceux auxquels vous pensez !), qui sont mal conçus et qui n’ont effectivement pas de « sens » tel quel dans le cours de votre formation. Il garde néanmoins un intérêt majeur : celui de vous former à « penser », à « réfléchir », à « intégrer et organiser des informations » et même à vous confronter à la difficulté de travailler « même quand cela ne vous intéresse pas ».
Je ne connais pas de « métier » qui ne rassemble que des missions exaltantes et plaisantes. Vous aurez à vous coltiner des tâches que vous jugerez inintéressantes. Comment ferez-vous dans ces cas-là ?
Retenez tout de même une chose : l’intérêt pour un sujet vient aussi avec la connaissance que l’on en a. Il y a toutes les chances qu’en travaillant, vous découvriez progressivement l’intérêt que d’autres ont eu avant vous pour le sujet, au point d’en faire un domaine de connaissances qui est aujourd’hui enseigné. Où se situe cet intérêt ? C’est votre mission de le découvrir. Et je peux vous assurer que votre envie d’être attentif ira crescendo.
Vous ne comprenez pas ? Je pense qu’il s’agit là du plus gros obstacle à surmonter. Vous ne pouvez pas rester attentif dans le cadre d’un cours où vous comprenez moins de 80% du contenu.
Comment faire ?
Effectivement l’enseignant est là pour vous « transmettre » le cours, vous le rendre accessible et donc vous accompagner dans sa compréhension. Cependant, autant au lycée, les enseignants sont le plus souvent mobilisés pour faire en sorte que le plus grand nombre comprenne, autant à l’université, c’est aux étudiants de faire la plus grande part du travail.
Là aussi, il faut l’accepter comme une donnée non modifiable du problème. Il est certain (et c’est déjà en cours) qu’il est urgent et nécessaire d’inventer des dispositifs d’accompagnement des étudiants plus personnalisés, notamment en première et deuxième année. Mais la réalité est qu’actuellement, l’université fonctionne comme une institution qui favorise l’anonymat dans les premières années : cours magistraux en amphithéâtre, travaux dirigés surchargés.
Pour améliorer vos capacités de compréhension, vous pourrez vous reporter aux articles de ce site qui portent sur la compréhension. Gardez cependant en tête que votre capacité à « être attentif et concentré » dépend largement de vos capacités à comprendre à peu près au fur et à mesure ce que l’enseignant vous enseigne. Travailler en-dehors des cours pour approfondir une compréhension approximative est indispensable pour être en mesure de suivre avec attention le cours suivant.
Enfin, si vous avez repéré en lisant l’article précédent que votre profil pédagogique ne vous mettait pas dans les meilleures conditions pour « accrocher » à la façon d’enseigner de certains de vos professeurs, sachez qu’il vous faudra « traduire » dans votre langue mentale ce qui vous est exposé.
Par exemple : vous êtes un « visuel » et votre enseignant ne fait que vous parler. Prenez des notes sous forme de schémas ou multipliez les symboles pour vous approprier le contenu (voir la chronique du livre Le dialogue pédagogique avec l’élève de La Garanderie). Il vous faudra également retravailler votre cours après-coup en utilisant des ressources adaptées à votre profil (manuels, ouvrages, ressources internet…). Plus vous approfondirez par ce biais votre compréhension, plus vous serez à même d’être attentif dans le cadre des cours suivants.
6) Fixez-vous des objectifs concrets
Il faut obligatoirement vous préparer en amont du cours, en particulier quand vous avez du mal à être attentif. Le secret de l’attention, c’est de créer une « attente ». Si vous parvenez à vous mettre dans les conditions de « venir chercher quelque chose », vous n’aurez plus de difficulté à maintenir votre attention.
Voici enfin une démarche ultra-concrète qui pourra vous y aider (à utiliser avec modération et seulement pour un cours où vous avez décidé que vous vouliez vraiment être attentif) :
– Recopiez sur une fiche le plan général du cours.
– Relisez vos notes de la séquence précédente.
– Rédigez trois questions que vous pourrez poser à l’enseignant afin d’éclaircir ce que vous n’avez pas compris dans le cadre du cours précédent.
– Formulez par écrit trois questions auxquelles vous pensez que le cours suivant vous apportera des réponses.
Si vous parvenez à vous fixer des objectifs concrets pour le cours et que vous avez une vue claire de ce qu’il apportera, il y a toutes les chances que vous soyez à même de maintenir votre attention. Pourquoi ? Parce que vous aurez à cœur d’obtenir les réponses à vos questions.
bonjour, alor moi je suis en seconde général l'année dernier j'était une TRES bonne élève avec une moyen de 16/20 et il a falue que j'arrive au lycée pour devenir pitoyable avec une moyenne de 9.2 au premier trimestre et au deuxieme 8.4 …. j'ai peur je l'avoue … mon objectif et de passer en premier et de M'HABITUER A UN MODE DE TRAVAILLE pour plus de faciliter jusqu'aux BAC … bref j'ai souvent pris (depuit le debut de l'année) des nouvelle "résolution" comme vous aver donner l'exple … tous les conseille que vous avez donner je les est deja tester et j'en suis vraiment déçu des resultat qui n'on fais que m'enppirai ….. sur tout en langue etc … SVP JE VOUS DEMANDE DE M'aider HELP ME !!!!
merci de votre compréhansion
Bonjour, Je vous remercie de la confiance que vous me faites en me parlant de vos difficultés. Avant de vous donner des conseils de méthode, il faut que nous comprenions mieux où se situe le problème. Il se peut que votre méthode de travail ne soit pas en cause. Je vous propose donc de commencer par répondre aux questions suivantes afin d'explorer différentes causes possibles de vos difficultés : 1-Avez-vous déjà des idées de ce qui ne fonctionne plus (puisque apparemment, jusqu'au lycée, tout allait très bien) ? 2- Quels sont les changements entre le collège et le lycée qui vous mettent le plus en difficulté ? 3- Comment vous sentez-vous dans ce lycée ? Avez-vous des amis ? Que pensez-vous de vos profs ? De l'ambiance ? 4- Comment ça se passe chez vous ? Avez-vous des frères et soeurs ? Comment ça se passe pour eux à l'école ? 5- Etes-vous préoccupée par quelque chose d'important pour vous qui vous "prend la tête" en plus de vos résultats scolaires ? Vous pouvez répondre à ces questions par le biais du formulaire de contact (rubrique "à propos"). à bientôt et bon courage, Hélène Weber
Pour ma part je suis a la fac de lettres et ces derniers mois j'ai eu du mal a me concentrer sur mes cours ! Je n'arrive toujours pas a comprendre pourquoi et j'en viens a me dire que c'est peut etre le fait que les cours ne me plaise plus mais pourtant c'est pas spectialement le cas !! J'espere que vos conseils vont me servir pour l'année prochaine et que ca va m'aider a pouvoir etre aussi attentif que avant et merci pour les conseils 🙂
Merci pour ces précieux conseils !
Trouver quelles sont ses motivations, ça me parait le point crucial. Et pourtant on l’oublie souvent ! On dit souvent « quand on veut, on peut ! » mais le plus difficile est de savoir vraiment ce que l’on veut. Cela demande de s’écouter et de prendre du temps pour comprendre ce qui nous plait vraiment :).