Vous est-il déjà arrivé de mémoriser une foultitude d'informations en vue d'un examen pour vous apercevoir au moment de l'épreuve que tout ce que vous saviez ne vous servait à (presque) rien ?
Vous avez passé un temps conséquent à compiler des noms, des citations, des dates, des définitions ou des formules dans de nombreuses fiches de révision. Vous avez pris soin de les relire jusqu'à pouvoir les réciter par coeur. Et pourtant, tout cela ne vous a été d'aucune utilité face à votre sujet d'examen.
Le problème, c'est que "connaître" ne suffit pas. Il faut également que vous "compreniez".
Et encore.
Parfois, "comprendre" ne suffit pas non plus. Il faut également être en mesure "d'appliquer" ce que vous avez compris.
Il arrive même qu'on vous en demande plus encore : ce n'est qu'en sachant "analyser" vos connaissances que vous serez alors capable de répondre aux attentes.
"Connaître", "comprendre", "appliquer" et "analyser" correspondent à quatre niveaux d'acquisition d'une connaissance. Or, vous n'allez pas mémoriser de la même façon si votre objectif est de simplement "connaître" une information ou si vous souhaitez être en mesure de l'analyser dans un contexte de résolution de problème.
Bref.
Si vous souhaitez mémoriser efficacement, il est indispensable d'anticiper l'utilisation que vous serez amené à avoir de vos connaissances.
Evidemment, il existe de nombreuses astuces qui permettent par ailleurs de mémoriser des informations, en vue de les retenir précisément et sur le long terme. Ces astuces s'appuient sur les grands principes de la mémoire pour être efficaces. Il s'agit de procédés mnémotechniques qui, s'ils fonctionnent très bien et comportent une dimension ludique plutôt attrayante, n'en demandent pas moins du travail et de la rigueur pour révéler tout leur potentiel.
N'allez surtout pas croire qu'il existe des moyens magiques de mémoriser "sans effort".
Par contre, soyez assurés que si vous exploitez judicieusement les grands principes de la mémoire, vous irez progressivement plus vite, vous vous souviendrez des informations plus longtemps (voire pour toujours) et vous y prendrez goût.
Comment mettre votre mémoire au service de vos objectifs d'apprentissage ?
Comment exploitez habilement les grands principes de la mémoire pour mémoriser plus efficacement ?
C'est à ces questions que je vous propose des réponses dans le cadre de cet article.
1) Anticiper la réutilisation
Mémoriser revient à stocker des informations dans le but de les réutiliser plus tard.
Les informations sont ainsi d'autant plus et mieux ancrées dans votre cerveau que vous avez anticipé avec précision l'usage que vous serez amené à en avoir par la suite. Le pédagogue Antoine de la Garanderie a en effet observé que les élèves qui mémorisaient le mieux les informations étaient ceux qui envisageaient d'emblée ce qu'ils allaient en faire : en reparler à quelqu'un (vous écoutez par exemple une émission à la radio, le sujet vous intéresse, et vous imaginez déjà que vous allez en parler à une amie le soir ou le lendemain), mener tel projet (vous lisez un livre de jardinage dans lequel vous découvrez une démarche pour réaliser des boutures que vous envisagez d'expérimenter sous peu), résoudre un problème (le prof vous présente un théorème de maths dont vous cernez le type d'exercice qu'il vous permettra de résoudre), etc.
La clé de votre mémoire, dans le cadre d'un apprentissage, réside dans le fait d'anticiper l'utilisation future.
Si vous savez à quoi va vous servir ce que vous apprenez, vous aurez déjà franchi un pas immense vers une mémorisation efficace des informations.
Et je ne vous parle pas de savoir ce que telle ou telle discipline va vous apporter "dans votre vie", à quoi ça sert de faire de la philo ou de l'Histoire de l'art, si c'est utile de calculer des intégrales quand on veut s'orienter en fac de psycho (même si, évidemment, toutes ces questions mériteraient de nombreux développements).
Non, je vous invite simplement à vous intéresser aux attendus, dans chacune des matières dans le cadre desquelles vous allez être évalué.
En gros : on vous demande de savoir quoi, pour être capable de faire quoi.
Vous allez voir que c'est indispensable pour se fixer des objectifs pertinents et rentabiliser au mieux son énergie.
2) Connaître, comprendre, appliquer, analyser
3) Savoir s'adapter
La question que vous devez vous poser est alors celle-ci : comment allez-vous être évalué ?
Un contrôle de connaissances ? Des questions de cours ?
Un QCM ?
Des exercices que vous avez déjà traités en cours ou en TD ?
Des exercices inédits ? Une dissertation ?
Dans le cadre de certains types d'évaluation, connaître les informations par coeur suffit à obtenir d'excellentes notes. Vous n'avez même pas besoin de comprendre le contenu. Vous n'avez qu'à recopier une défintion apprise par coeur.
Certains examens demandent de savoir appliquer un théorème (en maths), respecter les codes d'un style littéraire (l'écriture d'invention pour le bac français) ou respecter les règles d'orthographe et de grammaire (épreuve de langue étrangère).
Plus vous avancez dans les études supérieures, plus on vous demande d'être en mesure d'analyser vos connaissances. Dans les matières littéraires (Histoire, psycho, philo, littérature…), les examens prennent alors le plus souvent la forme d'une dissertation.
Dans les matières scientifiques, vous ne pouvez plus vous contenter de mémoriser la "recette" pour résoudre des exercices-types dont vous savez qu'ils tomberont nécessairement à l'examen. Vous devez comprendre toutes les notions vues en cours, car les problèmes que vous aurez à traiter pendant l'épreuve sur table n'auront pas été traités en cours ou en TD.
Traiter un sujet de dissertation demande le même travail d'analyse que la résolution d'un problème scientifique : vous allez devoir sélectionner dans toutes vos connaissances celles qui vont s'averer "utiles" dans le cas inédit du sujet posé. Vous ne pourrez plus vous contenter d'appliquer sans réfléchir.
Vous conviendrez donc que l'on ne mémorise pas de la même façon en fonction de ces différents objectifs d'apprentissage.
Votre stratégie de mémorisation dépend du niveau de maîtrise de la connaissance que vous souhaitez atteindre. Et ce niveau de maîtrise est dépendant du type d'évaluation auquel vous allez devoir vous soumettre.
4) Exploiter les différents principes de la mémoire
Qu'en est-il maintenant des stratégies que vous pouvez utiliser pour exploiter au mieux les grands principes de votre mémoire ?
Voici la synthèse que j'ai pu réaliser au gré de mes différentes lectures et expériences auprès des étudiants :
- Donner du sens aux informations
- Mettre en évidence les articulations logiques qui relient les informations d'un contenu
- Sélectionner les informations-clés qui permettent de synthétiser un contenu
- Structurer les informations sur un espace visuel défini (= fiche de révision sur le recto d'une feuille A4)
- Organiser les informations selon une succession logique
- Faire des pauses régulièrement lorsque l'on apprend afin de continuer à associer les informations "sans y penser"
- Réactiver plusieurs fois les informations pour les inscrire dans la mémoire à long terme
Si vous souhaitez approfondir ces différents points, je vous propose de découvrir les 5 fiches-méthode sur la mémoire que je mets à disposition sur ce site.
Vous pouvez également consulter les autres articles de la catégorie "mémoriser".
Bonjour, merci pour cet article intéressant!
Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse.
La question que je me pose, c’est: comment bien se préparer à un examen QCM? Heureusement, j’ai eu très peu de QCM dans mon cursus universitaire. Le premier, je l’ai raté, pourtant, je connaissais bien ma matière, je pouvais la redire en d’autre mots. (connaissance, compréhension)
Le QCM suivant, j’ai essayé de me préparer autrement, et je pense que je l’ai réussi (c’est assez loin!)
Quels seraient vos conseils à ce sujet?
Merci
Françoise
Bonjour,
C'est une question très intéressante…trop pour être traitée dans un simple commentaire (car évidemment, ça dépend des QCM…).
Je vais donc écrire un article pour vous répondre (en ligne la semaine prochaine je pense).
Merci et donc à très bientôt,
Hélène
Bonsoir,
Je suis ravi de retrouver un document sur les méthodes d'apprentissage. Et, celui-là, comme le dernier, tend à mettre en relation les différents points développés dans chacune des parties de votre site Internet.
Je suis entièrement d'accord avec les différentes "strates" de maîtrise d'une connaissance (ou d'un savoir-faire, qui ne repose pas forcement sur une connaissance précise mais sur un ensemble, voire sur des ensembles indépendants : utiliser une méthode identique ou bien dans un domaine : la philo, ou bien dans un autre : les maths (votre exemple)). En me basant sur ma propre expérience, je mettrais parfois l'application d'une connaissance avant même sa compréhension : on peut exploiter une connaissance dont on ne connait pas son fondement : utiliser une formule en isolant l'inconnu et en remplaçant les seules données que l'on a (dans cet exemple, on pourrait me reprocher que la connaissance n'est pas la formule en elle-même mais l'utilisation d'égalités au sens général…). Ou en tous les cas, je mettrais la compréhension et l'analyse en commun. C'est peut-être parce que c'est ce que l'on nous demande de faire d'ailleurs.
On peut considérer une perte de temps le fait d'analyser en premier, mais c'est un gain de temps tellement énorme au moment où, justement, il faut utiliser plusieurs connaissances en vis à vis, qu'au final, cela revient à un gain de temps.
En fait, vous définissez les notions dans le l’ordre où l'on nous les demande au fur et à mesure qu’avancent les études mais pas forcément dans le sens le plus stratégique… C'est parfois même mieux de retenir après avoir compris…
Enfin, j'ai une autre petite remarque. Je dirais que l'article pourrait en quelque sorte aller plus loin, ou alors qu'il est trop terre à terre (mais je n'aime pas cette expression dans ce contexte car c'est assez péjoratif à mon sens). C'est une étape à la fois supplémentaire et parallèle aux quatre points abordés (connaitre, comprendre, appliquer, analyser) : celle de l'automatisme.
On demande à un étudiant de maitriser une connaissance dans plusieurs contextes (d'où la compréhension et l'analyse importantes), on demande de l'utiliser dans un contexte inconnu (assez rare tout de même, on se rapproche grandement de ce que l'on connait déjà je trouve). On demande à un étudiant de savoir s'en servir de manière "optimisé", c'est à dire que pour aller d'un point A, à un point B en utilisant 3 outils parmi 12, il y aura un bon paquet de combinaison possible que je ne m'efforcerai pas de calculer en ces heures si matinales, et, une seule solution existe : l'analyse approfondi : savoir quels ensemble d’outils, forment des duos, voire des trios de "choc" : de super outils, et arriver à voir, rapidement, s'ils seront utiles. Et une fois que l'on a trouvé le bon chemin, il s'agit d'y aller avec une "machette-scalpel". En gros : faire vite et bien.
Et je crois que pour maitriser ces automatismes il existe, à l'instar des méthodes de mémorisation, des méthodes d'automatisation. Dont la première qui me vient à l'esprit est l'enseignement : cela demande une énorme précision d'explication (répondre aux interrogations naissantes alors même que l'on n'a pas fini d'expliquer quelque chose et sans faire intervenir, des notions non encore vu : en somme une rigueur dans le cheminement de l’explication). Et cela, de sorte que, si l'on commence à connaitre les différentes visions d'une connaissance, on élargit forcément ses domaines d'utilisation. Et dès lors, que l'on commence à cerner une connaissance, on commence à savoir l'appliquer dans tous les cas de figure, et on commence à avoir une vision globale. C'est alors seulement le moment à partir duquel on automatise les flux de connaissances. Ensuite, l’automatisation se fait assez naturellement, pour expliquer quelque chose, on est obligé de le fondement même d’une connaissance même si l’explication que l’on donne au final ne reprend pas toute la base
Une seconde manière me semble celle de travailler à plusieurs : de partager plusieurs visions et plusieurs interrogations à propos d’un même sujet. Encore faut-il (et c'est loin d'être évident), avoir, en soi, a priori, la démarche de s'affranchir du contexte et la démarche de vouloir prendre une vision globale des choses.
Ce qui est fort « énervant » se renferme dans la capacité de certains à faire ces démarches sans même y penser. Certaines personnes ont une facilité de vision impressionnante, ils comprennent les choses à leur fondement même. Ils ont acquis des automatismes de réflexion d’automatisation de la réflexion. Il faut comprendre que certaines personnes ont acquis cette faculté dans certains domaines alors que dans d’autre ils restent aveugles malgré mainte tentatives.
Bonne journée,
Maxime
Bonjour Maxime,
Je trouve vos remarques ultra pertinentes. Il est tout à fait exact que je décris « mes » quatre niveaux d’acquisition d’une connaissance (repris d’une interprétation de la taxonomie de Bloom) comme s’il s’agissait d’une manière croissante et linéaire de maîtriser un savoir ou un savoir-faire alors que cette chronologie est discutable.
Comme vous le faites remarquer : ne peut-on pas « appliquer » sans avoir « compris » ? Je pense que oui (même si l’on doit néanmoins avoir intégré un minimum le « mode d’emploi » d’un outil dans un contexte spécifique).
Comment comprendre la démarche en s’affranchissant du contexte ? Voici un champ à continuer à explorer…
Concernant l’automatisation de la pensée que vous décrivez, j’ai tendance à considérer qu’elle est bien utile car elle nous permet d’arrêter de penser à certaines choses (passer en pilote automatique) pour se concentrer sur d’autres. Par contre, l’automatisation peut nous faire ronronner dans une « zone de confort » qui peut également faire progressivement décliner notre créativité.
A bientôt,
Hélène
Bonjour,
Je suis mitigé sur cet avis. C'est justement, dès lors que l'on n'a plus la contrainte de se poser la question : "comment est-ce que j'applique ça ?" que peut venir la question "et pourquoi est-ce que je ne l'utiliserais pas avec ça ?".
En quelques sortes, oui, on pourrait définir deux niveaux de l'automatisation :
-> Celle que l’on pourrait appeler l’automatisation du geste. Celle qui nous permet de conduire sans réfléchir : on ne réfléchit plus et où on ne prend plus d'initiative : on conduit de cette manière-là et c'est très bien comme ça car on ne cherche pas à "innover" en passant tout droit alors qu'il y a un feu rouge. On en arrive même à agir de telle manière alors même qu'il nous faudrait quelques minutes pour se souvenir pourquoi il faut que l'on fasse de cette manière.
-> Celle que l’on pourrait appeler l’automatisation de l’outil. Celle qui consiste à savoir utiliser des outils sans être heurté à son utilisation. Sans être gêné par le fait de l'appliquer dans des contextes un peu particulier. Un exemple flagrant est surement celle de la mécanique du point : il ne faut pas être gêné d'appliquer telle relation (a priori simple) dans un contexte (système 3D, en coordonnée sphérique, en référentiel non galiléen). On se heurte facilement dans ce cas à savoir si l'outil peut bien s'appliquer dans ce cadre, et à racoler toutes les hypothèses de bases qui se sont complexifiées du fait de l'environnement. Dans le cadre de cette forme d’automatisation on reste conscient de l’utilisation, on n’est pas simplement passif.
C’est très particulier de décrire cela de cette manière-là car elles sont toutes-deux semblables. En effet, dans l’automatisation du geste, on a en quelques sortes automatisé tous les outils si bien que la seule réflexion que l’on pourrait avoir est déterminée par un autre automatisme.
J'ai assisté à une conférence la semaine dernière qui traitait des différentes recherches actuelles sur la création d'une théorie du tout (théorie qui vise à décrire d’une seule loi tous les phénomènes physiques observables). Le conférencier en arrivait à écrire : maths + physique = constante. Ou il expliquait que plus on complexifiait l'outil mathématique, plus on simplifiait la compréhension des résultats physique et inversement. Du coup, c'est justement la maitrise automatique des maths qui servaient à arriver à la compréhension de la physique. Le jour où l'on arrivera à s'affranchir de la difficulté mathématique, on arrivera à créer une théorie du tout.
Pourquoi en électrocinétique on passe des cosinus à l'exponentiel pour l'expression des grandeurs alternatives ? Car on ne s'est pas affranchi de la complexité d'utilisation des cosinus. On a facilité la gestion des mathématiques (cos -> exp) de manière à ne plus être embêté avec les multiplications, divisions de cosinus entre-eux que nous ne maitrisons pas ! En revanche, lorsqu'il s'agit de remonter au sens physique… Les informations qui se voyaient à peu près clairement pour un cosinus deviennent un peu moins lisibles dans le cas de l'utilisation de l'exponentiel.
C'est en s'affranchissant des difficultés de maitrise d'un outil qu'alors on peut l'utiliser de manière innovante.
Peut-on considérer, pour le cas de la poésie, que la maitrise de la scansion (et de tout ce qui va avec : rime et jeu de rime, figure de style, etc.) a empêché les poètes de continuer à faire évoluer le répertoire poétique ? que l'imagination, la créativité et le petit brin de folie nécessaire ont disparu ? abaissé au néant ? que la poésie à cesser d'exister ?
Je m'étais arrêté de parler du fameux système au profit de la compréhension d'un outil indépendamment du fameux système mais… Le système ne nous impose-t-il justement pas de séparer les disciplines ? BAC S vs BAC L, scientifique vs littéraire, noire, vs blanc… On a une exceptionnelle chance de garder des références ancestrales dans notre vocabulaire : le titre du docteur dans les pays anglophones : le PhD : philosophiae doctor.
La conception de la philosophie du temps des Lumières comprenait tant la physique, les maths que la biologie (qui avait une place différente), les sciences sociales et cognitives. Les philosophes eux-mêmes avaient la fâcheuse tendance à faire des rapprochements entre les sciences modernes et les sciences qui portent à interprétation (la religion, les augures… Qui sont aujourd’hui bannit des sciences). C'est ce qui a valu cette différenciation : les sciences physiques et mathématiques qui expliquent le monde, les seules vraies sciences exactes et puis… les sciences qui se basent sur des théories un peu fumeuses qui n'ont pas leur place en tant que vraies sciences.
Un néophyte qui essaie de comprendre, seul, le Moi, le Surmoi et le Ca aura bien de la chance s'il comprend quelque chose. Pourtant, le raisonnement mené par Freud a tout d'une démarche scientifique (un raisonnement clinique – et si l'on s'intéresse à son raisonnement, on comprend aisément) : il crée des outils qui facilite la compréhension de nos faits et gestes. Le pauvre, c'est sûr que les théories prêtent à appréciation de qui l'utilise mais en physique c'est pareil ! Alors c'est sûr, c'est plus facile de pardonner à l'Eglise de s'être trompé sur la platitude de la Terre ou sur le géocentrisme car dans l'esprit d'aujourd'hui, ce n'est vraiment pas évident de s'en rendre compte (on oubli de mentionner que les grecs avaient déjà observé des agencements astraux qui ne s'expliquaient que dans le cas de l'héliocentrisme) ! On oubli de mentionner un fou : Pythagore, qui considérait la longueur des diagonales d'un carré de coté 1 comme une aberration naturelle qui mènerait l'humanité à sa perte… Et aujourd’hui encore : on a observé des phénomènes que l’on ne peut expliquer avec les théories actuelles que si des masses invisibles sont réparties dans l’univers de manière bien précises : ainsi est né la matière noire… On ne l’a jamais vu, on ne sait pas d’où elle vient, on ne sait pas de quoi elle se compose, mais on sait qu’elle existe, enfin, on suppose.
Alors bien sûr, je ne dis pas que l'on utilisera des outils aussi facilement en maths qu'en philo mais… Je pense que l'outil peut se révéler indépendamment du contexte surtout au niveau des démarches de la pensée.
Bon Week End,
Maxime
Bonjour Maxime,
Oui, je suis d’accord avec vous.
La question pour moi était de faire la différence entre « appliquer sans réfléchir » parce que l’on maîtrise bien le mode d’emploi de l’outil, et « appliquer sans réfléchir » sans se poser de question (ni avant, ni après). Si l’on applique sans se poser la moindre question, il y a des chances que l’on ne comprenne pas pourquoi on procède de telle ou telle manière. C’est ce que vous disiez, si j’ai bien compris, en faisant votre remarque sur « connaître, comprendre, appliquer et analyser », qui n’était pas forcément à envisager selon un ordre croissant strict.
A bientôt,
Hélène
ps : trop de choses intéressantes à discuter dans votre commentaire…il faudra sûrement que j’y revienne…
Merci de partager tes conseils car le fait de bien memoriser mes cours a toujours etait difficile pour moi, et mes rattrappages sont dans une semaine et je cherche des solutions pour apprendre un max vu que je n'est vraiment pas envie de louper mon année !!
Bien sur je totaliment surpris que àa marche si bien Hélène WEBER donne moi votre facebook