Bonjour,
Je partage avec vous cette semaine un article écrit par Valentin ROZE, étudiant en cursus de psychologie. Son projet est de réinventer l’école et l’apprentissage. Il partage dans cet article sa réflexion sur l’enseignement et donne des conseils éclairants sur la manière de mémoriser ses cours.
Bonne lecture,
Hélène
Tout le monde aimerait gagner du temps.
Je n’ai encore jamais entendu qui que ce soit me dire « J’ai trop de temps libre ». Personne.
Aucun étudiant ne fait office d’exception. Par contre, tout le monde en manque et cela frustre la majorité d’entre vous. Pas le temps de préparer votre examen car vous avec un job à côté, pas le temps d’aller rendre visite à ce pote que vous n’avez pas vu depuis si longtemps parce qu’il habite à 2 heures de chez vous, pas le temps de vous cuisiner un repas digne de ce nom, pas le temps de sortir et parfois même de suffisamment dormir.
Et cette frustration provient généralement de vos études.
(Elle, par exemple, est frustrée à cause de l’encre invisible)
Je vais vous dire un secret : tout manque de temps résulte d’un problème de « performance », c’est de votre faute et c’est tant mieux, car cela signifie que vous pourrez le régler. « Performance », c’est aussi un terme très vague, votre problème est plus précis. Manque d’organisation ? Manque de vitesse d’apprentissage ou de mémorisation ? Manque de concentration ? Manque de confiance en vos capacités ? Manque de volonté ?
Peu importe le problème, vous pouvez le régler.
Je m’appelle Valentin Rozé et à ce jour, je suis encore étudiant en faculté de psychologie. Autant dire que je comprends parfaitement votre frustration. J’ai créé Marginal Sup’ (https://marginalsup.fr/guide/) pour trouver des solutions concernant les frustrations dues aux études.
En effet, je pense que le système scolaire/universitaire est malade (en plus d’être dépassé). L’École, qui devrait être un lieu d’épanouissement et de bonheur, ressemble davantage à un sentier semé d’embûches dont la traversée est obligatoire et non désirée. Parmi vous, bon nombre ne sont pas satisfaits du domaine qu’ils étudient ou de la structure dans laquelle ils étudient. Ça n’est pas sain.
Apprendre devrait être un plaisir, l’École devrait changer. C’est dans cette optique que j’ai créé Marginal Sup’ (https://marginalsup.fr/guide/): changer l’École, en faire un système évolutif, attractif et efficace. Un système qui s’adapte et non qui adapte, un système épanouissant.
La première étape pour parvenir à cet objectif est d ‘enseigner aux étudiants à mieux apprendre et mémoriser. Ainsi, ils pourront diminuer le temps nécessaire pour réussir leurs études, temps qu’ils pourront consacrer à ce qui les intéresse le plus : un deuxième domaine à étudier, une passion à approfondir ou simplement leurs cours à approfondir s’ils sont sur « la bonne voie ».
Alors, je vous le demande : quel est votre manque ?
Avant de commencer cet article, nous allons faire un pacte. Si votre manque ne figure pas parmi cette liste, vous pouvez passer l’article, sinon, vous le lisez jusqu’au bout.
Voici la liste :
- Vous n’apprenez pas assez vite
- Vous ne mémorisez pas assez vite
- Vous ne mémorisez pas durablement
- Vous devez revoir trop souvent votre cours
- Vous pensez avoir une mauvaise mémoire
- Vous ne croyez plus pouvoir réussir
Car oui, aujourd’hui on va s’attaquer au problème de la compréhension et de la mémorisation efficace de vos cours et vous êtes tous capables de vous améliorer (et de gagner du temps). Vous me suivez ?
- Comment fonctionne votre mémoire ?
Première nouvelle : vous avez plusieurs mémoires, à court terme et à long terme. Chacune a sa fonction et son fonctionnement. Je ne vous parlerai aujourd’hui que de 3 d’entre elles. Aussi, je continuerai de dire « la mémoire », c’est plus simple. Lorsque je parlerai spécifiquement de l’une d’entre elles, je le préciserai.
Deuxième nouvelle : votre mémoire possède des capacités absolument phénoménales. A moins d’être atteint de lésions physiologiques, personne n’a une « mauvaise mémoire ». Simplement, la grande majorité des gens n’ont pas les stratégies de mémorisation adéquates pour mettre à profit leur potentiel.
Les limites de la mémoire humaine sont encore inconnues, on sait cependant que chaque cerveau humain a au moins les capacités de mémoriser l’ensemble des pages web existantes (deep et dark web compris). Alors rendez vous compte que réussir sa PACES ou mémoriser le code pénal, ça n’est rien pour votre mémoire (en quantité d’informations).
Les bonnes stratégies permettent de réaliser ce que le commun des mortels appellent des « prouesses » voire des « miracles ».
Aujourd’hui : Tuto – comment réaliser un miracle ?
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- Trois mémoires dont vous avez besoin
La mémoire de travail
Elle est votre outil d’analyse et vous permet de comprendre ce que vous voyez/lisez/entendez/etc. Elle sature en très peu de temps (au bout d’une quinzaine de secondes), mais pas besoin de plus. Vous l’utilisez afin de mettre en relation les nouvelles informations avec celles un peu plus anciennes et de créer une synthèse. Vous ne faites que ça avec elle : des synthèses.
Lorsque vous aurez fini de lire cet article, vous vous rappelez des idées, des principes, mais pas des phrases. Vous n’aurez retenu que des synthèses.
La mémoire épisodique
Vous y stockez tous vos souvenirs. C’est avec cette mémoire que vous pouvez vous rappeler d’un événement en fonction de son contexte (spatio-temporel, émotionnel…).
- Qui vous a raconté pour la première fois cette horrible histoire de « Lili dans la forêt » ?
- Avec qui et quand avez-vous vu pour la première fois « Titanic »? (Et que s’est-il passé après?)
- Quand est-ce que vous vous êtes foulé le petit orteil ? (Et à cause de qui ? Le vécu reprend le dessus)
Ce sont typiquement des questions auxquelles vous répondrez en faisant appel à votre mémoire épisodique, car vous chercherez les réponses à partir du contexte.
La mémoire sémantique
La mémoire des connaissances définitives, du savoir acquis. Elle est la mémoire des informations parfaitement intégrées à votre mémoire et qui font sens. Vous ne vous souvenez plus de quand et comment vous avez acquis une information, simplement vous la connaissez. Pourquoi ? Parce que c’est « logique » dirait votre mémoire sémantique.
- Quelle est la capitale de la France ?
- Comment dit-on « tortue » en anglais ?
Si vous n’avez pas à réfléchir pour répondre (ce que j’espère pour vous), vous utilisez très probablement cette mémoire.
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- Les 3 phases de la mémorisation
Le processus de mémorisation est complexe, mais il peut être simplifié et réduit à 3 phases :
La phase d’encodage : c’est le moment où vous mettez à profit votre mémoire de travail. Pour être mémorisée, une information doit être comprise, sinon vous lutterez constamment pour la « retenir », pour l’empêcher de s’enfuir, de quitter votre tête et débuter une nouvelle vie ailleurs. Ce sont des êtres sensibles avec des sentiments. Si vous n’en prenez pas soin, elles vous quittent.
La phase d’intégration : lors de cette étape, vous implantez la connaissance dans votre mémoire, elle survient tout de suite après avoir avoir encodé l’information. La fonction fondamentale des stratégies de mémorisation est d’opérer une intégration réussie et saine, qui facilitera la dernière phase.
La phase de consolidation : intégrer ne suffit pas, l’information peut encore se décrocher et s’enfuir. Vous devez en prendre soin en lui accordant une certaine attention répétée, afin qu’elle décide de faire sa vie avec vous. Mieux vous l’aurez intégrée à votre mémoire, plus il sera facile de la revoir (et moins cela prendra du temps).
Vous avez maintenant les grandes lignes concernant votre mémoire, son fonctionnement, etc. Vous comprendrez donc aisément la partie suivante, qui démontrera au passage à quel point les méthodes d’enseignement scolaire sont peu adaptées.
- Les meilleures méthodes d’apprentissage
- La pyramide
La régie, envoyez le schéma !
Je vous laisse quelques minutes pour vous rendre compte et vous indigner.
Les méthodes les plus utilisées sont aussi les moins efficaces. Les cours sont structurés de sorte à mettre en avant cours magistraux, lectures et vidéos en dépit de la discussion et de la transmission. Parce que oui, il faut travailler « en silence !» … grossière erreur.
Sachez tout de même qu’il y a longtemps, l’École était organisée d’une toute autre manière. Le professeur enseignait aux quelques élèves, les meilleurs dans une matière, et ces élèves enseignaient ensuite à leur tour à leurs camarades. De plus, l’élève se voyait dispensé un enseignement en fonction de son niveau et non de son âge, permettant à chacun d’approfondir les matières qu’il privilégiait.
Si vous étiez excellents en littérature mais aviez 12 ans, il est fort probable que la moyenne d’âge de votre classe se situait aux alentours de 15. Pour autant, vous pouviez en même temps vous retrouver avec des élèves de 10 ans dans une autre matière. Cela dépendait de votre niveau et de vos préférences.
Résultats :
- Un professeur pouvait tenir une classe de 60 élèves, et pourtant les élèves travaillaient la majorité du temps en petits groupes.
- Les échanges humains étaient favorisés.
- L’enseignement avait un sens, les élèves avaient des objectifs et pouvaient faire des choix ayant de réelles conséquences (des conséquences plus valorisantes, ou moins dévalorisantes, qu’une note).
Évidemment tout modèle est critiquable, remarquez cependant à quel point celui-ci semble plus adapté au monde d’aujourd’hui, alors qu’il date d’avant Jules Ferry.
J’aimerai revenir à l’École d’aujourd’hui mais j’ai encore quelques vieux concepts de l’Enseignement à vous ressortir.
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- La loi des 3 tiers
Elle date de l’Antiquité et consiste à diviser son temps d’apprentissage en 3 parties plus ou moins égales :
- 1/3 avec ses professeurs
- 1/3 seul ou avec ses pairs
- 1/3 avec ses élèves
Simple et pourtant redoutablement efficace car il fait en sorte que l’étudiant discute, échange, applique et transmet ce qu’il sait, ce qui revient à utiliser les meilleures méthodes d’enseignement. Alors même si l’acquisition de certains savoirs se fait par la lecture ou le visionnage de vidéos, le simple fait d’en discuter (et d’anticiper la discussion) augmente considérablement la proportion d’informations comprises et mémorisées.
En fonction de vos cours obligatoires, il risque d’être difficile de respecter le découpage de votre temps en 3 tiers. Si par exemple vous avez 25 heures de cours par semaine, cela reviendrait à étudier 75 heures. C’est un rythme difficilement tenable sur le long terme pour la majorité des étudiants, et ça n’est pas le but. Ce qu’on veut, c’est gagner du temps.
Cependant, même si vous ne pouvez respecter les proportions de la loi, vous pouvez tout de même passer une partie de votre temps à échanger et enseigner. Passer moins de temps seul et plus de temps avec d’autres personnes, un élève par exemple.
Car vous allez comprendre pourquoi il est si efficace d’enseigner, de transmettre ses acquis.
- Enseigner, c’est le mieux. Pourquoi ?
- Les productions personnelles
Vous vous souviendrez toujours mieux de ce que vous avez fait que ce que les autres ont fait. Votre cerveau a un certain Ego, il semble davantage tourné vers lui que vers les autres. Vous devez donc adapter les situations d’apprentissage à son fonctionnement.
Discuter, c’est échanger sur un sujet, c’est mettre des mots sur vos idées, vos ressentis, vos incompréhensions. Vous vous souviendrez toujours mieux d’une information si elle est la réponse à l’une de vos questions.
Pratiquer, c’est appliquer son savoir, c’est « produire » à partir de vos connaissances. C’est pour cela qu’il est si important de faire des exercices en mathématiques par exemple, vous pouvez avoir compris un concept, une loi, mais tant que vous ne l’aurez pas appliqué, vous aurez du mal à la mémoriser correctement.
Enseigner vous force à reformuler, repenser un savoir acquis afin de le transmettre. Vous connaissez probablement cette célèbre phrase d’Albert Einstein (une phrase est toujours valorisée si elle comporte le nom « Einstein ») : « Si vous ne pouvez expliquer un concept à un enfant de six ans, c’est que vous ne le comprenez pas complètement. »
Enseigner est donc aussi un test pour vous, il vous permet de vous rendre compte de votre compréhension d’un cours.
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- L’état d’esprit
Enseigner a aussi une autre vertu. Pour peu que vous sachiez que vous devrez transmettre le cours auquel vous assistez, vous serez dans un état d’esprit différent.
Déjà vous serez plus concentrés car il ne faudrait pas que vous ratiez des informations. Ensuite, vous serez plus curieux, vous poserez davantage de questions (si cela est possible), car vous ne pouvez vous permettre de rester avec une certaine incompréhension du cours. Dans tous les cas, cela vous forcera à discuter avec vos professeurs et/ou avec vos pairs.
Enfin, votre cerveau sera en mode « vulgarisation ». Étant donné que vous devrez transmettre ces nouvelles connaissances, vous devrez en faciliter la compréhension, pour vous comme pour votre élève. Ainsi, vous ferez des connexions supplémentaires entre les nouveaux concepts, et plus il y a de connexions, de liens, mieux une information est comprise et retenue.
C’est tout le principe d’une analogie : simplifier un concept complexe tout en le rendant plus mémorable. Vous chercherez automatiquement des analogies.
Vous savez donc à quel point il est important et avantageux de vos cours nouvellement acquis. La question est maintenant : comment faire et avec qui ?
- Comment enseigner lorsqu’on est étudiant ?
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- Vulgariser
Vous avez normalement déjà vulgarisé en cours, il est temps maintenant de le faire auprès d’autres personnes. Si vous avez un petit frère ou une petite sœur curieux(-se), c’est parfait, cela vous forcera à synthétiser l’information tout en la rendant le plus intelligible possible.
Mais en réalité, vous pouvez le faire avec n’importe quelle personne qui n’étudie pas le même domaine que vous. Tant que la personne s’intéresse à votre savoir, transmettre est bénéfique pour vous. Aussi, essayez d’intéresser les personnes qui à la base ne le sont pas, c’est un bon exercice que d’essayer d’accaparer l’attention de quelqu’un en transmettant ses connaissances.
Il existe plusieurs autres moyens de transmettre vos connaissances sans avoir une personne physiquement face à vous : créer du contenu pédagogique. Que ce soit la réalisation de vidéos de vulgarisation, la rédaction d’articles pour un site traitant de votre domaine d’études, la création de fiches pour vous et les autres élèves de votre classe (parce que la générosité paie, sachez-le), il existe toujours un moyen de vulgariser et transmettre vos cours.
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- Faire du soutien
Attention, je ne parle pas d’aider des personnes ayant un niveau d’étude inférieur au vôtre, mais bien le même. Vous assisterez au même cours, mais ce sera à vous d’aider votre camarade dans la compréhension de celui-ci.
Vos pairs peuvent aussi être vos élèves. Lorsque j’étudiais les sciences exactes telles que les mathématiques (c’est pompeux comme nom je trouve, science « exacte »), une élève de notre classe nous donnait des cours de soutien (nous étions 5). Elle avait déjà de certaines capacités. En nous aidant, elle ne devenait que meilleure, et ça se voyait. L’écart se creusait alors que tout le monde était tiré vers le haut (la générosité, je vous l’avais dit).
En aidant quelqu’un de votre niveau, une certaine pression repose sur vos épaules, vous ne pouvez pas arriver devant lui et dire « Moi non plus je n’ai pas compris ». Vous êtes dans l’obligation « morale » de comprendre le cours. Et lorsqu’on sait à quel point l’état psychologique d’une personne influe sur ses capacités de compréhension, il est bon de se mettre cette petite pression.
Le principe est simple, si vous croyez sincèrement, profondément, en vos capacités et avez une forme d’obligation personnelle de réussir et de comprendre vos cours, alors vous serez bien mieux disposés à le faire.
Cependant, il peut arriver de ne pas tout comprendre.
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- Discuter et débattre
Difficile de transmettre un concept que l’on n’a pas compris. Que faire si vous ne pouvez pas appliquer la meilleure méthode d’apprentissage ? Appliquez la troisième !
Créez-vous un petit groupe d’étudiants motivés (à 3 ou 4), et faites des sessions de discussion. Vous la planifiez à l’avance, notez dans l’ordre les différents thèmes que vous allez aborder en fonction des acquis de chacun, et vous échangez.
Vous discuterez des thèmes que vous n’avez pas acquis, vous enseignerez ceux que vous avez acquis, le bénéfice est total.
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- Formez un binôme Élève/Mentor
Enfin, sur le même principe, voilà une expérience très intéressante à réaliser. Vous allez trouver un étudiant dans un autre domaine (ami/connaissance ou non) et allez devenir le Mentor et l’Elève de l’autre, simultanément.
C’est à dire que lui vous enseigne ses cours et vous lui enseignez les vôtres. Cela a de nombreux avantages :
- Au niveau de vos cours, vous les transmettez donc les maîtrisez plus vite.
- Vous allez pouvoir étudier un autre domaine avec une qualité d’enseignement presque inégalable (vous avez littéralement un professeur pour vous).
- Suivre un autre « cursus » vous permettra d’élargir vos horizons, votre vision du monde et vos pensées, vous pourrez croiser vos différents apprentissages entre eux (ce qui renforce encore la mémorisation).
- Vous aurez un partenaire de discussion d’une qualité rare.
J’ai eu l’occasion d’expérimenter ce dernier point avec l’un de mes amis. Nous échangions et enseignons à l’autre nos cours, afin de discuter d’eux et de les comparer. Cette expérience fut extrêmement enrichissante. Je pense que, même si vous ne voulez pas enseigner vos cours à quelqu’un d’autre, vous devriez au moins vous trouver un partenaire de discussion. De plus, cela fait émerger de nombreuses nouvelles idées.
(Décidément les feuilles blanches)
- Quelques conseils supplémentaires
Évidemment, il existe quantité d’autres situations dans lesquelles vous pouvez transmettre votre savoir, vos cours, etc. Je vous ai listé au-dessus celles qui me paraissaient les plus efficaces et intéressantes pour vos cours.
Mais vous pouvez aussi créer ces situations à des moments qui n’y étaient pourtant pas destinés. Voici 2 conseils, que je vous recommande d’appliquer, si vous souhaitez faire advenir plus souvent un contexte intéressant pour l’enseignement et l’apprentissage.
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- Soyez à l’écoute
« La curiosité est un vilain défaut ». Mensonge !
Ok, peut-être est-ce une manière de dire « Mêle-toi de tes affaires, respecte l’intimité d’autrui. » Il n’empêche que le sens de cette phrase est particulièrement ambiguë. Alors mettons au clair une chose : être curieux, c’est formidable.
Intéressez-vous à ce que raconte vos amis, votre famille, cherchez à comprendre les propos de ceux qui expliquent des concepts, posez des questions, lancez la discussion. Toute ces petites choses peuvent vous amener à partager votre savoir (donc vos cours) aux autres, que ce soit pour expliquer ou comparer.
Dans tous les cas, agissez de manière à mobiliser régulièrement vos connaissances. Sinon elles prendront la poussière et vous abandonneront.
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- Soyez socialement sélectifs
Le dernier point pique un peu. D’abord, sachez que l’environnement social de chaque humain influence énormément ses décisions et ses comportements. Ainsi, si vous côtoyez des personnes ennuyeuses, qui ne s’intéressent qu’à leurs nombrils (où à celui d’une actrice de « télé-réalité »), qui fuient le moindre effort intellectuel et croient pouvoir tout juger à partir de leur savoir minuscule, elles vous influencent, elles vous incitent à devenir comme elles.
Mais c’est délicat, si ce sont des personnes auxquelles vous tenez, je ne peux vous dire de les fuir, trop de facteurs sont à prendre en compte pour généraliser. Mais interrogez-vous : que m’apporte cette personne ? En quoi m’influence-t-elle ? Est-ce que j’aime vraiment rester avec elle ?
Cherchez au moins à les côtoyer plus rarement, en restant, à la place, avec des personnes intéressantes (qui de plus s’intéresseront réellement à vous). C’est important. Certaines vous tirent vers le haut, d’autres vers le bas. Privilégiez celles qui vous tirent vers le haut, pour pouvoir en tirer d’autres vers le haut.
Ces personnes intéressantes et curieuses vous offriront de multiples occasions de partager, d’échanger vos connaissances, de les mettre en relation avec les siennes et de réfléchir à des sujets variés.
Je ne dis pas que la citation suivante est entièrement vraie, mais elle comporte au moins des éléments intéressants : « Vous représentez la moyenne des 5 personnes que vous fréquentez le plus souvent. » – Jim Rohn
Qui sont vos 5 personnes ? Vraiment, faites l’exercice. D’ailleurs, vous pourriez écrire en commentaire, anonymement si vous préférez, qui sont ces 5 personnes, ce qu’elles vous apportent et vous prennent. Faire un petit point à l’écrit est toujours bénéfique, montrez aux autres qu’ils ne sont pas seuls.
Il n’y a rien d’égoïste à choisir avec qui être généreux.
Dans tous les cas, j’espère que vous saisissez à présent l’importance d’enseigner vos cours, c’est une méthode en or pour gagner en temps, en mémorisation et en compréhension. Les productions personnelles sont bien plus mémorables que celles des autres, ne négligez pas ce fait.
C’est ce que j’encourage au maximum chez Marginal Sup’ (https://marginalsup.fr/guide/), alors venez faire un tour, j’y ai mis à disposition un guide complet pour mémoriser facilement et durablement vos cours (une méthode à appliquer pas à pas).
De plus, commencer à enseigner vos cours, c’est une manière de participer aux changements de ce système scolaire/universitaire malade qui pense pouvoir « posséder » le savoir. Alors faites-le circuler au maximum !
Si vous êtes d’accord avec ce principe de transmission des connaissances, de générosité, alors vous pouvez l’appliquer dès maintenant. Partagez cet article avec vos amis, vos connaissances, même une seule, cherchez quelqu’un qui vous remerciera de ce partage.
Peut-être votre futur partenaire de discussion ?
Passionnant et très concret, merci pour ce partage!
Ravi que l’article te plaise !
Bonjour,
Très bon article sur la générosité et ses bienfaits sur nous même.
Cela est cohérent avec tous les articles sur la mémorisation que tu as réalisé.
Le fait de partager tes expériences et tes méthodes sous la forme d’articlesn s’apparente à un enseignement .
Le choix de ses connaissances, de nos fréquentations est plus discutable. Eviter des personnes car on pense qu’elles nous apportent peu de bienfaits me semble un peu simpliste. Les relations humaines sont complexes et changentes.
Bonne continuation pour la rédaction d’articles de ce genre.
Encore merci.
Salut Medji !
Content que l’article te plaise ! En effet, écrire est aussi pour moi une manière d’enseigner.
C’est vrai que la parti « environnement social » est plus délicate, mais je l’ai précisé. Il n’est pas tant question d’éviter certaines personnes que de chercher à en cotoyer d’autres, et tu as raison, au vu de la complexité des relations humaines, il est extrêmement difficile de généraliser, bien qu’en Psychologie sociale, on réussit parfois à établir des schémas.
Cependant, si on ne s’intéresse qu’à la partie « Enseignement », je pense qu’il est difficile de discuter, d’apprendre et d’enseigner avec des personnes qui ne s’intéressent qu’à très peu de sujets, surtout si ceux-là sont un peu complexes.
Merci de ton commentaire, à bientôt !
votre problème est plus précis
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