Vous avez votre permis de conduire et les souvenirs afférents à votre auto-école et à vos leçons de conduite sont contrastés ?
Vous êtes en train de passer votre permis (ou vous prévoyez de le faire) et votre apprentissage n'est pas un long fleuve tranquille ?
Et si vous aviez un moniteur passionné de pédagogie, qui avait à coeur de comprendre vos difficultés pour vous aider à gagner en confiance en vous et à appliquer ses conseils de manière adaptée ? Et si le passage du permis devenait une manière de mieux vous connaître ? Et si votre moniteur avait vraiment comme souci de vous enseigner ce qu'il sait avec patience, intelligence et détermination ?
C'est ça, et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu…
(je suis désolée pour ceux qui ne connaissent pas cette référence à la marmotte…c'est un peu l'équivalent de la phrase suivante : c'est ça, et nous vivons tous dans un monde de bisounours…).
Et bien figurez-vous que j'ai rencontré la perle rare !!!
Je n'imaginais même pas qu'un moniteur d'auto-école puisse se poser autant de questions pertinentes concernant la pédagogie ! En tout cas, les moniteurs qui m'ont appris à conduire ne se posaient pas ce type de question…
Surtout, si vous êtes moniteur d'auto-école ou que vous en connaissez un qui ressemble à celui auquel je vais donner la parole dans cet article, manifestez-vous dans les commentaires !!! Je serais ravie de reconnaître que pédagogie et apprentissage de la conduite font en réalité très bon ménage !
Il y a quelques semaines, Olivier m'a donc envoyé le message suivant :
"Bonjour Mme Weber
J'ai rapidement parcouru quelques articles et j'ai vraiment apprécié votre approche spécifique. Je m'appelle Olivier Beck et je suis enseignant de la conduite automobile depuis peu suite à une reconversion professionnelle.
Le contenu de formation du futur enseignant de la conduite reste relativement basique puisque il est lié au PNF, programme national de formation qui regroupe toutes les thématiques pouvant être traitées en sécurité routière.
Malheureusement, les enseignants dans la pratique quotidienne doivent improviser face à chaque élève et c'est l'empirisme que règne dans les auto-écoles. Et c'est ce qui détermine la plus ou moins grande réussite à l'examen du permis de conduire.
Mon parcours de vie m'a amené à penser autrement et à comprendre comment je fonctionnais. C'est là que j'ai découvert l'analyse transactionnelle et aussi que je suis kinestésique en partie.
Si je vous écris ce soir, et j'en prends le temps, c'est que je considère à titre personnel et professionnel que le champ de votre travail traverse le mien. Et qu'il est de ma compétence de trouver les meilleurs moyens pédagogiques pour l'enseignement de la conduite, pour structurer ma pratique et renforcer mes futurs éléves dans la voie de la réussite sachant l'effort financier qu'ils fournissent.
L'enseignement de la conduite s'effectue en deux phases bien distinctes :
– Une première phase d'apprentissage de connaissance du code de la route, majoritairement conduite en méthode magistrale (optimisation des coûts) et avec un support visuel sous forme de QCM, mais ça je pense que vous le saviez déjà. Quand il existe un cours, bien souvent l'élève est seul face à l'écran et le traitement individuel est très rare faute de temps.
– Une seconde phase, qui va demander un apprentissage visuel et psycho-moteur sur la conduite du véhicule. C'est ici qu'à mon avis, pour le peu que j'ai vu, s'exerce la maitrise de l'enseignant pour comprendre et transmettre son savoir et savoir faire à l'élève. Et c'est aussi là que nous sommes le plus démunis. Pas en totalité, la plupart du temps, une démonstration doit être effectuée pour assimiler le bon geste, ou la présentation d'un schéma explicatif.
J'ai été formé pour reproduire ces démonstrations, faire les schémas, mais pas du tout sur l'interaction enseignant-apprenant (un peu quand même, sur les motivations positives et négatives). Rien par contre sur les profils émotionnels.
Je viens chercher auprès de vous, Mme Weber, une base de conseil pour éviter de faire perdre trop de temps à comprendre mes élèves et fabriquer dans la mesure du possible des outils pour adapter ma pratique.
Je vous remercie, par avance, pour le temps que vous avez consacré à la lecture de ma requète et de la réponse que vous souhaitez m'apporter.
Avec tous mes respects.
Olivier Beck"
Vous imaginez ?!?? Un moniteur auto-école qui souhaite coupler sa pratique à du développement personnel, qui s'intéresse à la façon dont ses élèves vivent leur apprentissage et intégrent son enseignement.
Je ne sais pas ce que vous en pensez. Pour ma part, je trouve ça complètement génial.
Voici ce que je lui ai répondu :
"Bonjour,
Je vous remercie beaucoup pour votre message. Je pense que vous êtes peu nombreux dans votre domaine à vous intéresser de si près à la pédagogie. Mon expérience du permis de conduire n'a pas été extraordinaire. Je n'étais pas très douée au volant et mon moniteur se contentait bien souvent de me signifier si je devais prendre à gauche ou à droite…et c'est tout.
Ma mère a raté 7 fois son permis et elle ne l'a toujours pas. Je ne pense pas que ses moniteurs étaient incompétents, pas du tout. Mais peut-être que s'ils s'étaient posés les questions que vous vous posez vous-même, elle aurait davantage progressé.
Je trouve donc votre démarche admirable.
Vous semblez maîtriser votre sujet concernant les savoirs et savoir-faire à transmettre. Je comprends donc que votre question porte surtout sur la relation pédagogique. Dans cette relation, vous semblez également avoir cerné (grâce à votre connaissance de l'analyse transactionnelle et des profils pédagogiques) que nous n'apprenons pas tous de la même manière. Certains ont besoin de faire, d'autres de voir et d'autres encore de lire ou d'entendre.
Vous pouvez, comme apparemment vous le faites déjà, traduire ce que vous souhaitez transmettre d'une "langue mentale" à une autre. Par contre, conduire est un savoir-faire qui s'acquière par la pratique. De fait, les personnes au profil pédagogique auditif sont donc défavorisées… Elles auront certainement besoin que vous leur expliquiez précisément les choses verbalement pour les assimiler. Ensuite, elles se rediront les choses dans leur tête pour les appliquer.
Quand vous parlez de "profils émotionnels", j'imagine que c'est la "psychologie du conducteur" que vous aimeriez bien cerner. Non ?
Comment aider les personnes à apprivoiser leur stress, comment les aider à avoir confiance en elles, etc.
C'est-à-dire qu'il n'y a pas simplement la relation enseignant-enseigné à prendre en compte, mais également la relation que chaque personne entretient avec la conduite. Conduire ne renvoie pas à la même chose pour chacun : la liberté, des contraintes (familiales, professionnelles…), etc. Tout ceci a également un effet sur la façon dont chacun investit ses cours de conduite…et donc la relation avec le moniteur.
Que pensez-vous de tout cela ?
Ce qui m'intéresserait beaucoup, ce serait que vous me parliez d'un élève qui vous met particulièrement en difficulté, afin que nous réfléchissions ensemble à ce qui pourrait être fait pour l'aider.
A bientôt,
Hélène"
Et voici la suite de nos échanges :
Bonjour
Je vous remercie de votre réponse et m'excuse pour le retour tardif.
Le milieu de l'auto-école est très hétérogène et bien souvent c'est l'affinité qui lie l'élève et le moniteur qui aide à la progression pratique en plus de sa motivation.
La plus grosse difficulté est de mener une formation psycho-motrice dans un contexte où les contraintes financières sont importantes. Or, c'est un domaine où l'on est tous différents et chacun construit son circuit de pensée à son rythme. D'où la répétitivité des actions et l'enchainement des séquences pour imprimer le circuit neuronal. Ne pouvant agir sur la construction de ce circuit, c'est ma pédagogie qui doit en faciliter la lecture.
Lors de la formation, on commence par apprendre la mécanique du véhicule (installation au poste de conduite, volant, position des mains, apprentissage du chevauchement, puis l'accélérateur seul puis le frein en plus, puis la boîte de vitesse et l'embrayage pour finir).
Certains élèves atteignent la fin de cette étape facilement, d'autres non.
Pour nous c'est la partie la plus facile à traiter (schéma, démonstration, restitution) mais qui demande pas mal d'effort et de courage.
C'est d'autant plus difficile que les générations actuelles ont grandi dans les voitures avec un écran ou une distraction sous les yeux et n'ont pas été très attentives à l'acte de la conduite à proprement parler. Elles ne s'intéressent pas spécialement à la voiture sauf les jeunes des quartiers défavorisés qui ont déjà quelques heures de vol dans les mains, sans jeu de mots.
La deuxième étape concerne plus particulièrement la position du véhicule sur la chaussée et les décisions à prendre pour y changer de direction ou franchir une intersection. On demande une analyse de l'environnement pour assurer sa sécurité et celle des autres usagers. Pour deviner ce qu'il se passe dans la tête de nos élèves, on fait de la conduite commentée (exercice difficile car il dégrade la conduite car il y a partage entre action et parole).
Dans mon cours, j'ai actuellement un élève qui est en dents de scie et j'ai du mal à faire des performances constantes avec lui.
En situation d'échec, il conduit un certain temps sous pression avant de se relacher et de retrouver un niveau normal. Ces élèves ne peuvent pas être mis devant un inspecteur, la réussite restant aléatoire.
Une autre élève ne se sent pas à l'aise avec la voiture et ses freins émotionnels l'empêchent de bien progresser, tout en ayant une conduite parfois dangereuse car il semble ne pas prendre conscience du danger qu'il représente. Avec ce type d'élève, j'ai du mal pour l'instant à trouver les clés.
Le fait d'être un homme rend les choses moins aisées pour une communication tactile, les travers existent aussi dans notre profession, donc on évite de toucher l'élève sauf en cas de danger. Je ne suis pas forcément pour un cadrage autoritaire mais quelques fois c'est nécessaire pour notre sécurité.
Un autre point qui me semble important, c'est que la communication ne se fait pas de manière directe en face à face mais côte à côte. Donc je ne sais pas toujours si l'élève est réceptif au message que je lui transmets ou s'il répond oui simplement pour me faire plaisir.
Je débute dans le métier et j'ai encore beaucoup d'interrogations quant à ma pédagogie. J'ai la chance d'avoir une patronne expérimentée pour guider ma pratique mais elle n'a pas non plus toutes les solutions.
J'aurais plus d'éléments d'ici quelques semaines et si vous avez des questions précises ou des observations particulières que je dois reconnaitre pour définir un canevas, c'est avec plaisir que j'attendrai vos conseils.
Je vous souhaite une bonne fin de journée, sous cette chaleur écrasante et vous adresse mes cordiales salutations.
Olivier"
Et vous, que pensez-vous des difficultés rencontrées par Olivier ?
Ce qui serait super, c'est que vous expliquiez dans le cadre d'un commentaire comment vous lui conseilleriez de s'y prendre avec tel ou tel élève.
Comment avez-vous vécu vos propres cours de conduite et comment votre moniteur aurait-il pu davantage vous aider à apprendre ?
Merci d'avance pour vos réponses !
A bientôt,
Hélène
Bonjour,
J'ai 35 ans, et je passe mon permis. Je suis dans la catégorie des hyper-sensibles, comme on dit. Et mon apprentissage (quelques soi le domaine, dans ma vie) ne peut que bien se réaliser grâce à un lien de confiance avec mon instructeur. Je marche à la carotte et non au coups de bâton ! Comme beaucoup de gens, je me bloque face à une personne qui se montre particulièrement dominante. J'ai eu pour l'instant que deux moniteurs. Leurs méthodes sont fondamentalement différentes. L'une a fait connaissance, a chercher à connaitre mon histoire, et a misé sur "vas-y, je te fais confiance", et l'autre moniteur n'a pas cherché à savoir qui j'étais, et a passé son temps a pointé chaque erreur ou geste maladroit avec un ton autoritaire. Avec la première, j'ai condui si souplement, et sans aucune crainte que je me suis surprise moi-même. Avec le second, mon stress a fini par prendre le dessus au point que je n'étais plus capable de réfléchir, ni de me reprendre.
La pédagogie est d'une grande importance, la didactique ne peut être bien intégrée si un lien d'égal à égal n'est pas établit entre deux personnes. En tout cas, c'est le cas des personnes sensibles.
Il existe deux manières de communiquer.
-L'une est positive ; ex: "on va travailler encore un peu le rétrogradage, pour que tu l'intègres bien…" (carotte)
-L'autre est négative ; ex: "ça va pas du tout, tu n'ai pas concentré, il faut que rétrograde comme ça, autrement tu n'auras pas ton permis !" (coup de bâton).
Je vous souhaite de trouver une bonne pédagogie pour vos élèves, et espère que bien d'autres moniteurs se posent à leur tour ces questions.
Cordialement,
Bonjour,
Je vous remercie infiniment pour votre commentaire.
Effectivement, la dimension relationnelle est essentielle dans le cadre d’un apprentissage. Vous le démontrez avec beaucoup de pertinence dans le cadre de votre message. Du côté de l’enseignant, en avoir conscience permet d’adapter sa pédagogie. Et du côté de l’étudiant, comment faire en sorte que cette dimension prenne moins d’importance ?
Je vous pose cette question parce que beaucoup d’étudiants sont dans cette situation, et il n’ont pas nécessairement la possibilité de changer leur enseignant. Quelles sont alors les voies qu’ils peuvent envisager ?
A bientôt,
Hélène
Bonjour,
Et bien, en ce qui me concerne, j'ai fait part de mon incapacité à gérer mon stress face à un moniteur trop autoritaire à l'auto-école. On m'a entendu, et changé le moniteur.
A bientôt,
Cendrine.
bonjour
j'ai lu vos commentaire et je suis soulager de savoir que je ne suis pas toute seule dans ce cas
pour ma part je n'ai eu 2 moniteur un froid et glaciale je n'arrivais pas a avancer et l'autre moniteur qui m'a redonner confiance en moi.pour moi il a sue me dire les choses la ou il faut et quand il faut je ne pensais pas un jour y arriver.Et pour cela je l'en remerci.
Je stress beaucoup et ,'arrive pas a le gérer dès la moindre difficulté .Demain je vais passer mon permis (dont j'ai repoussé la date a 3 reprises a cause du stress le fait de retrouver devant l'examinateur me met dans un état dont je n'arrive pas a gérer) le moniteur m'a dit "qu'il vas falloir y aller méme si tu n'yarrive pas cette fois si tu s'auras ce que c'est et qui sais tu pourrai te surprendre a devoir toujour repoussé tu n'y arrivera pas et il faut avoir confiance en toi tu en est capable'''''
donc demain j'irai confiante et concentrer et j'epère que je penserai pas au stress
voila c'est juste ce que je voulais dire a bientot et meci encore
Bonjour,
Je vous souhaite de réussir !
Et si ce n’est pas pour cette fois, ce sera pour la prochaine.
J’étais moi-même très stressée au moment du passage de mon permis. Je me souviens m’être répété en boucle dans ma tête toute la matinée avant l’épreuve : « si je ne l’ai pas, ce n’est pas grave, si je ne l’ai pas, ce n’est pas grave… ».
A bientôt,
Hélène
merci de me répondre
cela me rassure et me permet d'avoir confiance en moi
c'est pour la première fois que je répond a un commentaire sans doute a cause du stress
le moniteur était trés patient a ma conduite, a mon humeur car cela joue pendant heure de conduite .le stress aussi ce que je sais du stress c'est si on le suie il nous poursuie.Il suffit juste d'avoir un moniteur qui vous mette mal a l'aise , les remarque aussi , et plein d'autre choses tout pour perdre les moyens et on voie rien devant soie et se mettre en danger quoi.j'ai eu la chance d'avoir eu un moniteur qui m'a en sorte réveiller .Il faut voir combien d'heure j'ai fait mais il a été trés patient m'a bouger su certain momment car je n'arrivais pas a passer le cap .et j'ai fini par prendre de l'assurance avec du temps évidemment .
Moi pour moi il faut aller de l'avant comme le dit si bien le moniteur on fait des fautes c pas graves l'essentiel c'est d'avancer .et aprés tout pourquoi les autres y arriverai et pas moi
sur ceux a bientot
Si vous cherchez à obtenir un vrai permis enregistré avec possibilité de paiement après preuve d'enregistrement en préfecture vous êtes a la bonne adresse car avec nous vous êtes garanties d'obtenir votre permis de conduire voiture, moto, camion, bus en fait toutes les catégories.
Parce qu'aujourd'hui notre Etat a mis en place un système de répression des usagers de la route en instaurant le permis a point, on perd son permis aujourd'hui en un laps de temps, un feu rouge brûlé, une ceinture de sécurité oublié, tu roules a 142 au lieu de 140 tu perds des points. Je ne parle même pas de ceux qui ont le code depuis plusieurs années mais n'ont pas passés le permis depuis.
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