Témoignage : étudier et construire son projet professionnel quand on est de profil pédagogique kinesthésique, par Coralie

Coralie est de profil pédagogique kinesthésique (évidemment, elle est également plein d'autres choses).
Elle a laissé un commentaire sous l'article "Comment travailler lorsque l'on est de profil pédagogique kinesthésique" pour évoquer son expérience, et cela m'a donné envie d'en savoir plus sur son parcours. 
 
C'est avec un grand plaisir que je vous propose de découvrir les réponses aux questions que je lui ai posées sur sa façon d'apprendre, ses choix professionnels et son rapport à l'enseignement :
 
1- Comment et quand avez-vous découvert que vous étiez de profil pédagogique kinesthésique ?
 
J'ai réellement pris conscience de cela lors des discussions avec mon compagnon, rencontré lors d'une formation à la carte mentale. Cela remonte donc à quelques années seulement. Notre intérêt commun pour la pédagogie nous a amené à réfléchir et discuté énormément. Il lisait les livres d'Antoine de la Garanderie, les 7 profils, l'ennéagramme… et on en parlait, ce qui était plus facile pour moi car la lecture de certains de ces livres peut être ardue.

 

2- Quelles difficultés spécifiques avez-vous rencontrées pendant votre scolarité ? Comment les avez-vous dépassées Auriez-vous un ou plusieurs exemples ?
 

Je crois que principalement, il y avait un manque d'écoute de la part de mes proches et des professeurs. Et je devais suivre une voie, celle scientifique parce que c'est la plus réputée. Mais l'enseignement me semblait incompréhensible et surtout j'étais assise tout le temps. Ma confiance en moi était en dessous du point zéro. J'étais timide, rentrée sur moi-même… Les conseils dispensés consistaient à apprendre par coeur ce qu'on me disait…seulement je n'y comprenais rien. Mêmes les langues semblaient comme mortes pour moi.
 

3- Quelles études avez-vous suivies ?
 

Mon BAC à 21 ans, je suis partie à l'étranger. J'ai voulu m'immerger dans un autre environnement. J'ai choisi l'Irlande. Là, j'ai commencé à reprendre confiance en moi. J'ai commencé par découvrir ce qui me plaisait. J'ai suivi une formation de design d'intérieur pendant un an. J'étais la seule étrangère et mes cours étaient en anglais.

Peu à peu, je me suis sentie attirée par tout ce qui aide à prendre soin de soi. Et j'ai dévoré tout ce que je pouvais sur le sujet. Après 3 ans de pluie, j'ai décidé de partir en Australie car j'avais envie de continuer à parler anglais et j'avais entendu qu'ils étaient assez avancés dans le domaine du bien-être. Arrivée là- bas, j'ai commencé par me former au massage autoréparateur, puis j'ai embrayé vers le shiatsu et continué par un autre diplôme de Sciences de santé orientales. Je ne finirai malheureusement pas ce dernier. Et cela me prendra du temps avant d'en comprendre les raisons profondes…


 

4- Quels conseils donneriez-vous aux étudiants kinesthésiques qui souhaiteraient poursuivre des études supérieures ?

 

Aujourd'hui, j'ai réussi à identifier ma manière d'apprendre, ce qui me permet d'avancer dans mon projet d'études universitaires. Mes conseils seraient de :

 

  • veiller à se connecter à des personnes avec qui on se sent à l'aise. Ce qui n'empêche nullement d'être capable d'étudier à distance. Mais dans ce cas-là il est bon de faire des séances d'immersion et de pratique en parallèle.
  • s'impliquer dans un projet qui nous tient à cœur car on se sent alors engagé dans un domaine qui nous passionne, ce qui permet de mobiliser son énergie de façon plus efficace.
  • utiliser son environnement immédiat pour apprendre. Je trouve que partir du concret, de l'environnement immédiat permet de mieux appréhender les concepts : m'impliquer dans un projet par exemple va me permettre d'utiliser tous mes sens…L'intégration se fait avec plus d'aisance et donc je comprends mieux. 
  • utiliser tous ses sens pour apprendre : lorsque je ne capte pas quelque chose, je peux demander que l'on me fasse un dessin (au sens propre) ou utiliser des formes et des exemples pour illustrer le sujet. Mais je sens que j'ai réellement compris quand mon corps tout entier a reçu et digéré l'info. Je l'ai ressenti. Ma restitution ensuite se fait très facilement. 
  • depuis que j'utilise la carte mentale, j'ai pu clarifier mes idées en structurant l'information.

 

5- Quelles sont les méthodes de travail qui vous réussissent le mieux ?

 

Comme préparation, je commence par mettre sur une carte ou un schéma visuel ce que je sais sur le sujet.

Ensuite, je me documente en glanant des infos : sur internet, dans des livres, ou alors je rencontre les gens qui sont susceptibles de connaître le sujet. C'est presque un travail de journaliste. ;-).

Ma carte va grandir et là, je vais avoir besoin de mettre le tout au propre en faisant une carte qui reprendra l'ensemble de ce que j'ai trouvé. Ça me permet d'être moins stressée car j'ai déjà quelques notions que je peux ensuite développer et consolider.

Je reprends ce que j'ai vu en formation et j'organise toutes les informations.

Cette façon de faire me permet aussi d'avoir une vision globale de tout ce que je vais avoir à apprendre et ça me rassure.

À très bientôt,
Coralie

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