Témoignage : pourquoi s’orienter en école d’ingénieurs ?

Pourriez-vous raconter ce qui vous a amené à vous inscrire en école d’ingénieurs (école post-bac en cinq ans) ?

Je crois que si je souhaite définir ce qui m’a poussé à faire ce que j’ai fait ces deux dernières années, je dois remonter à la dernière année du collège. En toute fin de collège. C’est aussi ce qui explique pourquoi je suis ce que je suis et pourquoi j’ai les convictions que j’ai.

Je sais que je vais passer le brevet. Je sais aussi que je l’ai avant même de le passer.

Mais ce n’est pas ce qui m’importait le plus à l’époque. Avant ça, il fallait choisir sa voie au lycée. Je ne savais pas ce que j’allais faire. Mon frère avait fait avant moi S, SVT, spé SVT et continué en IUT (6 ans d’écart). J’entends vaguement dire que c’est ce vers quoi la plupart des collégiens tendent (bon ok, au final, ce n’est pas ce vers quoi devraient tendre tous les collégiens…). Mais avant ça, il y a la seconde générale. A priori, pas trop de choix, enfin si, quand même un peu : l’option !

 

LA CLASSE "EUROPEENNE"

 

Avec un ami, on souhaite tout deux intégrer la classe « européenne » du lycée, et prendre l’option latin. Ma mère est prof, elle connait des profs qui enseignent dans cette classe ; le grand frère et la grande sœur de mon ami sont passés par la classe « euro » avant lui. Nous étions au courant de ce à quoi nous devions nous attendre.

THE classe « euro » de mon lycée : 16 de moyenne générale pour tout le monde. Deux heures d’anglais par semaine en plus qu’en seconde classique et deux heures de maths en anglais en plus. Elle est très réputée dans ce lycée. En moyenne pour les promos passés, 10 mentions TB au bac, 15 B, 5AB, 5 sans mention.

Sauf que ni lui ni moi n’avons été admis en classe « euro ». Dommage, il faudra faire sans.

Et déjà, à ce niveau-là je suis bien dégoûté. Mais bon, ce n’est pas si grave, une autre fois peut être…

La seconde générale, donc, normale, classe mixte entre option latin et option SES. Je rencontre trois amis avec qui je parcourrai le lycée jusqu’à la terminale. Nous réussissons ensemble en seconde sans trop de difficultés.

Arrive la fin de l’année, puis le début de l’année suivante, au moment où l’on doit chercher son nom dans les listes pour savoir dans quelle classe on est. Je me dirige alors devant les feuilles des 4 premières S. Je passe devant la première, c’est celle consacré aux « euro », je lis donc la deuxième feuille, je ne trouve pas mon nom. La troisième peut être ? Non plus. La quatrième ? Toujours pas. Brève interrogation. J’ai dû passer mon nom.

Au fur et à mesure je retrouve des amis que je n’ai pas revus depuis deux mois : « Ah, tiens, tu es en 1èreS 1, toi ». Interrogé, je retourne vers le premier panneau, et y découvre mon prénom, et puis celui d’un de mes amis, et puis un deuxième, et enfin le quatrième des quatre amis avec lesquels j'étais en seconde. Ah, tiens, c’est bizarre, je ne connais personne de cette classe, mais alors personne. C’est bien la classe « euro » que nous avons intégrée.

Et là, l’ambiance change. Elle est à la fois chaleureuse et tendue.

Les premiers DS arrivent. Et là, c’est la grande interrogation, qui suis-je, moi, pour être dans la classe « euro » où j'avais été refusé en fin de 3ème ? Avions-nous notre place parmi les meilleurs de ce lycée ? Les résultats tombent. Globalement je suis dans la moyenne de classe, un peu au-dessus dans les matières scientifiques, un peu moins haut dans les matières littéraires. Et je me rappelle de deux résultats : anglais : dernier (c’est au moment où vous recevez votre bulletin de notes que vous vous rendez compte que votre moyenne dans cette matière correspond à la moyenne la plus basse de la classe…) ; maths : premier, moyenne du DS : 7/20.

Bon, au moins, si je n’ai pas été pris à l’époque en classe euro, je savais maintenant pourquoi ; c’était pour mon niveau d’anglais qui n’allait pas.

Le temps passe, et avec mes quatre amis, on s’aperçoit bien vite que si on a intégré la classe euro, c’est parce qu’on a été "choisis". Le niveau est quand même loin d’être à la portée de tout le monde. Apparemment, il ne fallait pas mettre des "boulets" dans une telle classe…

Sur 34 étudiants, 29 « euros », nous quatre, et un redoublant. Ce dernier considérait que s’il avait été mis là, c’était pour qu’il se motive à travailler.

Au final, j’ai assez mal vécu cette année-là. A la fois parce que l’ambiance ne me plaisait pas (non pas parce qu'il y avait une pression pour être le meilleur, mais plus à cause de non-dits, de personnes qui se côtoyaient et qui faisaient bonne figure mais qui ne s’appréciaient pas vraiment).

J’avais une assez mauvaise image de la manière dont une telle classe fonctionnait : réunir les meilleurs, pour leur donner des conditions de travail meilleures : 4h d’anglais en plus, des professeurs sélectionnés (ou du moins qui avaient la volonté de faire cours à cette classe). J’en avais contre ces lycéens (je les enviais) et contre les deux professeurs qui animaient cette classe (c’est eux qui ne m’avaient pas choisi en fin de 3ème).

C’est grâce à la classe « euro » que j’ai pu partir aux Etats-Unis. Un seul mot : génial. J’ai découvert autant de choses durant une semaine que l’on peut en apprendre pendant des années quand on n’est pas motivé à suivre une formation. Ça m’a ouvert les yeux. La France n’est pas le seul pays qui soit. (Aujourd’hui, ça m’est presque bizarre de ne pas envisager partir hors de France, en voyage, en étude, pour le travail, alors que pour d’autres, ce seraient comme se jeter du haut d’un immeuble de 50 étages).

Je dépeins cette classe avec beaucoup de dégoût mais j’ai finalement apprécié y passer une année. Et avec le recul, je n’en veux à personne (ou alors à tout le monde, au sens très large).

Le système : concentrer les étudiants qui ont le plus d’autonomie pour les encadrer et continuer à les former un peu plus, c’est assez égoïste et pas forcément la meilleure des choses à faire. J’ai évolué toute mon enfance dans un milieu qui avait déjà ce genre de conviction, mais le vivre donne une impression plus forte et permet de comprendre pourquoi on a ces convictions.

Surtout qu’au final, sur les 29 lycéens qui sont sortis du lycée en S, un bon quart a suivi une formation littéraire.

J’avais appris une chose : pour avoir quelque chose, il faut vouloir cette chose et se donner les moyens de l’atteindre, sinon, ça ne sert à rien.

Je fonde beaucoup mon raisonnement sur cet adage. C’est aussi ce qui me motive à aider (en quelque sorte) quand je le peux : faciliter la réussite des autres ou de certains projets, surtout quand ce n’est pas facile.

 

S'ORIENTER EN ECOLE D'INGENIEUR POST-BAC PLUTOT QU'EN CLASSE PREPARATOIRE

 

En fin de terminale, mes amis avaient tous une idée de ce qu’il voulait faire, moi pas.

J’avais bien commencé à apprendre un peu le langage C (informatique). Mais ça ne faisait pas de moi un informaticien. J’ai souhaité faire de l’architecture, parce que j’ai toujours souhaité construire (autant dans les jeux vidéo qu’avec des légos). J’en ai un peu été dissuadé par ma mère… Bon, okay, il n’y a pas de débouché, okay, avec la situation actuelle, ce n’est pas près de s’arranger mais…

 

Alors j’arrive en terminale sans savoir quoi faire de ma vie. La première chose que l’on fait, je pense, c’est de se tourner vers le métier de ses parents et de ses proches. Une grosse moitié de mes proches sont enseignants. Ça ne me branche vraiment pas (non que je n’aime pas expliquer mais plutôt que je ne me vois pas enseigner à un niveau collège ou lycée dans le cadre prof/classe). Mon père est dans le social. Mais il y est arrivé par hasard, en suivant un cursus qui ne l’y préparait pas du tout.

Système de secours : on discute avec les amis, on regarde un peu sur Internet et ma foi, on prend rendez-vous au CIO du coin. Effectivement, j’entends parler des prépas (comment ne pas en entendre parler en S ?). A l’époque je ne sais que vaguement à quoi ça prépare.

Bon, j’envisage une classe préparatoire, puis une école d’ingénieur.

Mais plus le temps passe et plus les témoignages arrivent, et moins je souhaite faire une prépa. Mais alors comment intégrer une école d’ingé ? Après un IUT c’est aussi possible. Et c’est même la voie royale, pénard pendant deux ans puis go en école d’ingé (bémol). A ce moment, je m’étais recentré sur une orientation dans un domaine de l’informatique (prépa pour une école d’ingénieur en informatique ou IUT d’informatique puis école d’ingénieur en informatique).

Je prends donc rendez-vous au CIO. Premier rendez-vous annulé le matin pour l’après-midi. Je prends un deuxième rendez-vous. Retard d’une demi-heure de la conseillère qui arrive finalement en me disant : « vous auriez dû me prévenir que vous étiez là, je suis arrivé depuis dix minutes ». Okay, j’ai quand même un peu prévenu la secrétaire que j’étais là…

En tant que lycéen lambda, je pose des questions directes, pensant qu’il y a des réponses toutes faites à tout et sur tout : « Qu’est ce qui est le mieux entre prépa puis école d’ingé, IUT puis école d’ingé ou ingé en prépa intégrée ? » Et la conseillère me répond : « c’est quoi une école d’ingénieur avec prépa intégrée ? »

Après, on s’étonne qu’il y ait des pommés dans la vie, moi ça ne m’étonne pas…

Je vais à la « journée portes ouvertes » de l’UTT. Super accueil, bâtiments superbes, etc. C’est décidé, je mets l’UTT en premier sur « admission post-bac ». L’année avance, je remplis mes choix, et ne les valide que le dernier jour :

1er : UTT

2ème : INSA lyon

3ème : UTC

4ème : INSA de je ne sais plus où

5ème à 7ème  ou 8ème : IUT d’info

Enfin : prépas « milieu de gamme ».

Avant de continuer, je vais détailler les raisons du choix de l’UTT en premier. Ça va faire bizarre de dire ça mais j’aime énormément de choses : quoi que l’on me donne à faire, je le fais et j’y trouve un plaisir. Parce qu’au fond de moi, ce que j’apprécie, ce n’est pas de faire, c’est de savoir ce que je peux en tirer et savoir comment m’en resservir. Alors pour mes études, je savais que je pouvais changer d’avis. Une école d’ingénieur généraliste est assez bonne pour ça : on peut encore changer en cours de route.

Il y a deux branches d’informatique à l’université de technologie de Troyes C’était un point positif.

Un ami a les mêmes ambitions que moi de rejoindre l’UTT. Ça joue beaucoup. Surtout lorsque l’on se sent proche de cet ami.

L’UTT reste près de chez moi : 60km.

 

A l’époque je n’étais pas content de mes choix, parce que je ne savais toujours pas ce que je voulais faire. Ça me dérangeait, je n’aime pas ne pas savoir. Surtout lorsque ça me concerne.

Aujourd’hui, je ne sais toujours pas ce que je vais faire, mais ça ne me dérange plus. Parce que quoi que je fasse, je sais que je pourrai évoluer dans un univers que j’apprécie.

 

Maintenant, je pense que c’était la meilleure chose à faire, rentrer en école d’ingénieur directement sans passer par la classe préparatoire. C’était quand même un coup de bol. Et d’ailleurs, je ne sais même pas si j’aurais été capable de suivre une prépa, au vu de mes horaires, disons, de « marmotte dormeuse ».

 

L’année avance, l’année se finit. Les résultats d’APB tombent : je suis accepté à l’UTT. Je suis aussi accepté sur tous mes autres choix d’ailleurs. Je suis content, mais je ne sais pas à quoi m’attendre.

 

LE DEBUT DES ETUDES SUPERIEURES : STRESS, DOUTES ET PREMIERS RESULTATS

 

Le BAC arrive, je le prépare, bien sûr. L’affaire du « sujet de maths sur internet avant l’heure » intervient. Un exo de maths annulé. Ça ne me dérange pas. Les résultats tombent. Mention TB. Très bien, et alors ?

La rentrée ! La semaine d’intégration : un sentiment d’attente mêlé de stress. Le stress de ne pas savoir à quoi m’attendre. Beaucoup de blabla. Vraiment beaucoup de blabla. Les cours commencent. Lentement. Lentement. Très lentement. L’attente des exams pour savoir où se situer dans la promo. L’attente des résultats. L’attente des finaux.

Le semestre a passé, vite, très vite.

 

Quand on est dedans, on travaille, et puis voilà. Mais voilà, il y a des étudiants qui réussissent, des étudiants qui ne réussissent pas. Quand on arrive dans l’inconnu, on essaie de se rattacher à ses principes. Et pour ma part, j’avais l’habitude de travailler (au moins mes exos et puis le cours avant les partiels), alors j’ai continué. Et ça a plutôt bien marché.

Le fait d’avoir gardé jusqu’ici la tête hors de l’eau m’a donné la possibilité de juger ce que j’avais autour de moi. C’est très difficile de se poser la question : « à quoi ça sert ? » quand on a un cours à reprendre, un TD et un TP à préparer, un projet à organiser et un médian à réviser éventuellement. Mais c’est tellement plus appréciable de faire toutes ces choses quand on sait à quoi cela va nous servir. On a un objectif.

 

Evidemment, on a tous des préférences, sur tout et à propos de tout. Je préfère la chimie à la physique. Je préfère la mécanique à l’électrocinétique. Je préfère le chocolat chaud au café.

 

J’aime beaucoup le fait d’avoir des cours diversifiés. Et ce, même si on s’oriente dans un domaine spécifique. Je peux suivre des cours qui ne rentrent pas, a priori, dans mon cursus. Les informations se recoupent et se complètent. Ça me permet d’avoir une vision plus globale de certains outils : c’est en voyant un outil sur une autre application que l’on comprend pourquoi il a été utilisé  sur la première.

Après, je ne cacherais pas que la qualité des cours est variable d’une matière à l’autre, d’un enseignant à l’autre (« Ca dépend des profs, ça dépend des UVs » – private joke). Et ça se ressent énormément dans l’envie que j’ai d’assister aux cours. Ca fait tellement plus envie d’assister à un cours dispensé par un orateur que par quelqu’un qui lit son diaporama…

Je pense que je pourrais classer les UVs que j’ai suivies à l’UTT dans trois catégories :

·         Les bases scientifiques et technologiques (je suis quand même en « prépa intégrée »), qui correspondent à la continuité des cours que j’ai pu avoir au lycée : maths, physique, chimie, dessin technique, algorithmie, etc.

·         Des cours sur des notions un peu plus poussées, qui entrent (enfin) dans les détails et qui montrent (enfin) les ouvertures, ce qui peut être fait, ce à quoi peuvent servir les cours de la première catégorie : donner du sens à la « mesure », physique des ondes, instrumentation optique, etc.

·         Et les UVs que je me moque à appeler « UV déco ». Je me moque, mais je les trouve très importantes : ça permet de se diversifier et de choisir des UVs qui sortent (un peu) du cadre du cursus que nous suivons. Ce sont vraiment des fenêtres grandes ouvertes qui permettent de prendre l’air de temps en temps. Certaines de ces UVs me font même voir le soleil ! Si, si, même en cette belle période printanière, c’est possible ! Elles m’ « imposent » (au bon sens du terme) d’avoir une vision différente de ce que je fais.

Je pense que l’équilibre qu’il peut y avoir dans le supérieur entre différents modules de formation est très importante. C’est d’ailleurs ce qui devrait être mis en place en primaire, à l’image de l’Allemagne et des pays nordiques. Réduire un peu le temps d’enseignement au profit d’activités extrascolaires, ludiques, qui permettaient de s’aérer l’esprit. 

 

Je ne m’attendais pas à grand-chose en venant à l’UTT. S’il y a bien une chose pour laquelle je suis agréablement surpris c’est cette rupture entre « prépa classique » et « prépa intégrée ». Ces machines de tortures que sont les prépas classiques ne servent pas plus à enseigner qu’à ouvrir l’esprit. Une partie des connaissances scientifiques acquises est évidemment utile pour la formation et le métier futur. Mais la globalité ne sert qu’à classer (une fois de plus) les étudiants.

Dès lors que l’on classe les gens en catégories bien définies, on empêche l’ascension sociale. Les ingénieurs qui sortent de formation n’iront pas s’en plaindre : ils feront partie des 5% ou 10% les plus riches d’un pays. C’est un des métiers qui permet le plus de changer de secteur, mais il ne faut pas aspirer à changer de « grade » (sauf exceptionnelles exceptions).

 

LA DECOUVERTE DE LA VIE ETUDIANTE

 

Au bout du compte, je me plais bien à l’UTT. En plus, (et c’est ce que je répondrais si on me demande si je regrette de ne pas être parti à l’UTC ou à l’INSA), j’ai eu l’extraordinaire chance de pouvoir découvrir le monde de la recherche dans le cadre d’une UV de découverte ! J’ai aussi eu l’extraordinaire chance de pouvoir devenir représentant étudiant au tronc commun (prépa intégrée de l’école), ce qui me permet d’apprendre (encore une fois) sur le « fonctionnement d’une organisation multi-complexe à la française », et ce qui me permet aussi, éventuellement, de donner mon opinion et celle des étudiants.

Jusqu’au lycée, on ne nous demandait pas notre avis. Nous avions des cours, on les suivait, point barre. A l’UTT, on peut choisir ses cours et donner son opinion sur les cours : pourquoi tel cours ? Pourquoi est-il enseigné de cette manière ? Pourrait-il mieux correspondre à mes attentes ?

De fil en aiguille, on m’a proposé d’assister à une réunion de bureau de programme. J’y suis allé, donnant le point de vue d’un étudiant parfois naïf sur certains points et faisant des propositions concrètes.

Et puis, j’ai décidé de me présenter aux élections étudiantes. Aujourd’hui je vois à quel point les institutions françaises sont d’une lourdeur intenable. Mais bon, faisons du mieux que nous pouvons, là où  nous le pouvons. Ca pourrait servir à plus grande échelle (je pense à un internaute qui est venu sur votre blog en disant ça) mais si déjà ça peut servir pour certains, alors c’est déjà ça de gagné.

J’ai décidé de m’investir en tant qu’élu étudiant. Encore une fois, à l’époque, je ne me rendais pas compte de ce que cela signifiait. Je ne savais pas ce que j’allais être amené à faire.

Et pour une fois, je n’avais pas tout à fait tort. Puisqu’en bureau de programme, rien n’était vraiment fait pour faire participer les étudiants (peut-être aussi parce que les étudiants ne s’y intéressaient pas). L’avantage certain est de nous permettre de définir notre rôle, ce que nous souhaitons et pouvons faire. C’est bien évidemment à double tranchant (ne pas faire de bêtises quand on avance dans l’inconnu) mais c’est ce qui laisse le plus libre cours à notre imagination. A priori, rien n’est impossible puisque rien n’a été proposé et donc rien n’a été invalidé.

Il y a des projets qui me tiennent particulièrement à cœur, notamment, au début, les tutorats étudiants (c’est d’ailleurs essentiellement pour ça et aussi pour aider que je suis tuteur de deux étudiants). En tous les cas, je ne souhaite pas que le schéma de « ma » classe euro soit reproduit ici…

En revanche, je trouve le mot « tutorat » inadapté. Nous ne sommes pas des plantes et nous n’avons pas besoin d’avoir un tuteur pour pousser droit, enfin, me semble-t-il. Quoique si l’on considère que le fait de prendre de mauvaises habitudes de travail nous pousse à travailler de manière bancale, alors ça pourrait marcher. Mais c’est trouver un raisonnement farfelu. Au moins, ça peut avoir l’avantage de se différencier du mot « enseignement » qui se rapproche plus des cours dispensés par les professeurs.

 

Voilà, je crois que j’ai à peu près fait le tour de ce que j’ai fait ces dernières années au sein de mes différents établissements scolaires !

 

"J'adresse un grand merci à Maxime qui a accepté de venir témoigner de son parcours, Hélène".

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